PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

OSERAS-TU CESSER DE TE CONFONDRE AVEC TON APPARENCE


1/
La singularité apparaît comme une évidence : chaque être est unique. Et pourtant cette conception imaginative reste à l'état théorique.

2/
Pourquoi la singularité est difficile à saisir et à pratiquer


3/
Qu'est ce qui peut donner à l'être le désir de singulariser sont rapport au monde, sortir de l'identitaire.



avant propos :
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c'est un «je» qui pense. Je pense pour un devenir, une conquête, je suis donc mue par le «je» pense effectif depuis mon «je» singulier. Notre conscience commune n'est pas constituée de «je» mais constituée de«on».Elle n'est pas singulière mais grégaire. Elle n'est pas morale mais prémorale.
Aussi si je me confond avec le :« je suis blanc », un blanc ne pense pas. Car son existence repose sur l'identité grégaire et donc il ne « pensera » que selon son désir empirique, depuis ce prisme. La pensée est objective, elle n'a que faire de ma vision contingente.
La singularité est donc singularisation car dégrégarisation, sortie des appartenances empiriques et arbitraires.
Le «je» singulier est un «je» qui permet de devenir le « je » moral.
L’être singulier n'est plus « tenu » par la conscience prémorale, par l'époque, il y a une distanciation, une disponibilité d'où le «jeu».
Le jeu de la singularisation est un jeu sérieux, ontologique car il permettra à l'être de trouver l'identité morale sur laquelle son existence reposera. Le «je»singulier est donc un « je » qui chemine, un «je» nomade et marginal.
Le jeu de la singularité n'est donc pas un simple divertissement, qui serait un divertissement de soi, au contraire c'est un« jeu » au travers duquel l'être se réalise.


«joue et tu deviendras sérieux » Aristote

« L'homme n'est pleinement Homme que lorsqu'il joue »Schiller

« la maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant » Nietzsche

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1/ Je suis un être unique est une conception basique

Pourtant qui peut me dire que la société n'est pas identitaire, qui peut dire que la raison gouverne effectivement le monde, que c'est ainsi que les êtres sont muent. Que la majorité des êtres est soucieux de conserver sa singularité et de ne pas être reconnu, de ne pas appartenir au «monde» au travers de son apparence, de son identité – et cela plutôt que d'accepter d'être par sa singularité une inconnue pour l'autre, et accessoirement pour soi même provisoirement


Certes dire :« Il serait souhaitable de voir l'autre au-delà de son apparence» est banal

Encore faudrait-il le mettre en pratique dans ce cas. Quand on parlera moins de l'homosexuel/hétérosexuel, de la femme vs l'homme, du végétarien vs le carnivore, du blanc vs noir, on pourra se dire qu'on a commencé à pratiquer ce que la théorie nous donne comme une évidence, un bien.


soyez soucieux de votre singularité, la singularité cesse de m'enfermer dans la violence des antagonismes, des préjugés, des discriminations et je cesse également d'en être objet.






2/ c'est bon, c'est le bien pour moi, pour chacun alors qu'est ce qu'on attend pour foutre le feu à nos uniformes ? (l'avenir n'est pas a nous, ce serait plutôt le présent en défaisant notre passé)

Parce que notre conscience commune, l’age de notre humanité, cet espèce de grand navire, de vaisseau, de bateau ivre n'est pas encore dans une atmosphère propice à ce genre de procédé.
Être grégaire n'est pas un choix c'est une cause déterministe de notre conscience commune, c'est une cause ontologique. C'est L'Homme ou L'ETRE qui est déterminé, qui ignore par défaut les causes qui le déterminent, qui le pousse à fuir et ne pas prendre conscience.



pour le moment la singularisation reste marginal. La singularité montre la voie, est comme le sommet du triangle. Sa pointe est aiguë et elle aide à l’évolution, à la progression, comme la proue du bateau qui fend la mer



Il vaut mieux rester dans le « on » identitaire, s'amalgamer, se caricaturer et préjuger de l'autre

Oui en quelque sorte, c'est le mode d'etre au monde qui convient à l'époque, de notre conscience commune.
Il faut dire qu'exister sous ce mode fait quand même que je reste dans un déterminisme brut, que je renonce malgré moi à ma liberté rationnelle, ma responsabilité, à me connaître moi et l'autre, et ce qui nous intéresse, ici : à jouer.



C'est une sacré amputation, Il faut l'admettre. Et cette amputation se gangrène souvent, cause des fièvres et de la contagion dans le ventre social, de là à dire que c'est pour cela que l'atmosphère sociale est insalubre, il n y a qu'un pas, que l'espace singularisation s'autorise à franchir.



L'etre s'ampute mais il ne sent rien

Oui parce qu'il est dévitalisé, anesthésié. Il peut, ce grand inconscient, se défaire de ce qui est sa liberté, son entendement.


L'appartenance identitaire m'empêche de jouer avec mon apparence

le problème pour jouer avec son apparence, c'est que l'être se trouve dans l'amour propre, il est donc soucieux de ce que les autres vont penser de lui, il en est même tributaire, de la mode, des mœurs, de l'opinion. C'est comme ça que son besoin de reconnaissance, d'appartenance est assouvi. Il existe dans les yeux des autres, pas dans la singularité des autres, pas dans le je et les différents « tu » pris indépendamment.
Auquel cas il n'a aucun désir d'aller fragiliser son « on » puisque son désir par lequel il est tenu le pousse à n'en rien faire.
Donc on est dans une impasse propre au déterminisme : L'être n'est pas loisible, disponible avec son apparence. Son apparence a beau nier celui qu'il est, il n'est pas moins vrai qu'il se confond, s'identifie à elle.


Tu penses changer le monde, canard ?

Je sais bien qu'on ne changera pas les choses, et ce n'est d'ailleurs pas l'intention, ce n'est en soi pas souhaitable, c'est toujours despotique de vouloir contraindre les autres à ses vues, au moment où on le décide, selon sa propre chronologie, sa lubie, son réactionnel ou depuis sa situation, son prisme.


Une simple invitation : viens jouer avec moi

Il s'agit d'inviter l'autre à jouer ; « tu viens jouer avec moi » ce n'est pas un impératif, ce n'est pas vouloir changer le monde, influer sur les autres, c'est simplement venir singulièrement en jouant de son apparence, en faire un masque et un costume. Si l'autre n'est pas disponible, n'est pas sensible à cette invitation, tant pis.

Viens jouer avec moi est une esthétique invitation. 


je ne peux pas changer le regard des gens ?

Effectivement, mais je peux faire évoluer l'affection, le type d'affection que ce regard me renvoi. Je peux aussi changer d'apparence, véhiculer d'autres préjugés, je peux construire au-delà de l'apparence.



Il ne s'agit pas de changer les autres, changer le cadre commun mais de faire évoluer le rapport que l'on a avec ce cadre ? C'est évoluer soi et non changer l'autre.



Don

L'élasticité c'est dans la singularisation qu'on la trouve, lorsque l'être est déterminé il n'a pas de liberté, de choix. L'être singulier lui possède une liberté. Aussi il peut se plier au contingent du déterminisme de l'autre.
Puisque l'apparence a une valeur et que l'être singulier ne se préoccupe pas de cette valeur il peut la dilapider et la donner à l'autre déterminé, pour que ce dernier en jouisse, ce débonde de son vil désir par exemple.


L'absence de préjugés, met un point d'interrogation au dessus de la tête de l'autre. L'absence de préjugés vectorise la curiosité de l’être pour l'autre et donc au final pour soi

le gothique je sais d'avance qu'elle va être son discours, ses goûts, son apparence avant même de le connaître personnellement, certes si je prend le temps de le connaître, si il me laisse l'approcher, vecteur d'angoisse pour lui car son apparence est un bouclier, il se dévitalise dedans, je vais le différencier des autres.
Et je peux le faire avec n'importe quelle identité ou presque.

Est ce que j'ai un don, un discernement hors du commun, oui j'ai un discernement hors du commun mais je n'en ai pas besoin pour parvenir à deviner l'identitaire, parce que c'est fait pour ça : au sein de la furtive société, être facilement et rapidement identifiable, reconnaissable.


l'ennuie, la prévisibilité

Si il est utile que l'autre et que je sois moi même reconnaissable, il n'en est pas moins vrai que cela réduit le suc de l'inconnu, de ce qui est imprévisible. Car un être singulier ne peut que me surprendre. Il irrigue mon étonnement, il me sort de mon immobilisme propre à la fausse apparence, à ce qui va de soi. C'est un éclair dans la nuit, dans l'obscurité de la certitude passive.

L'etre singulier a une élasticité vis à vis du déterminisme, il peut donc se plier au désir empirique de l'être à l'esprit grégaire. S'y adapter au travers du désir désintéressé.




3/ De quoi naît le besoin de singulariser son mode d'existence ? Comment il se manifeste ?

D'un manque.
L'être alors ne se sent pas nourri dans ce mode d'être au monde. Ce qui va de soi, ce qui va de soi et qui va sans moi, ma vie sans moi, peut parfois poser des problèmes existentiels à l'être. Il y a comme un manque à se laisser déposséder. L'être au fond de lui veut reprendre le gouvernail, être conscient sur ce bateau humanité, devenir maître de lui même, comprendre, passer de cette connaissance inadéquate à une connaissance adéquate.


Le déterministe causal qui est comme un train qui va sans l'être, sans son consentement, sans son adhésion, pose problème à certain



Les Evadés d'alcatraz : ils sont apparemment là, mais ils ne sont plus là















Car l'etre a pris une distanciation, une élasticité avec son appartenance empirique. ce qu'il apparaît être. Aussi à la lumière de l'extériorité, il apparaît toujours comme semblable et toujours présent, il fait office de présence, mais en réalité en esprit, en désir, en besoin il n'est plus là. on dirait bien qu'il est là mais il est ailleurs et chaque jour un peu plus loin.
entre ce que l'etre apparaît etre et ce qu'il est concrètement apparaît donc une plus grande distanciation, une plus grande élasticité. il n'est plus ce qu'il apparaît etre, il ne s'y conforme plus.
Lorsqu'il y a une distanciation, ce sont ces déterminismes qui nient le chemin parcouru. il y a habituellement une correspondance entre l'apparence et comment l'être se perçoit.
Dans la distanciation se crée un fossé entre la manière dont l'être est perçu et dont il se voit lui même.
c'est cette négation consciente que l'être va chercher à consumer. Il ne va pas chercher à changer le regard des gens, il va chercher à se distancier de cette identité négatrice, à s'en défaire progressivement, de ne plus en dépendre.



Le cadre commun est devenu cadre carcéral. Les êtres de l'espace singularisation se contentent alors de faire office de présence.Ils sont devenus nomades avec le cadre commun référent. Attention L'etre ne sort pas du cadre commun carcéral pour l'interdit, ce n'est pas une transgression apparente. Il fait le mur pour un « pour soi » pour obéir au cadre rationnel.



L'idée rationnelle appelle la singularisation.

C'est l'idée rationnelle qui appelle la singularisation, et qui fait donc ressentir à l'être cet état grégaire comme aliénant. L’idée rationnelle, fait écho, appelle chez l'être sa singularisation et lui fait éprouver son socle identitaire comme aliénant; car effectivement cette identité l'empêche de se mettre en chemin pour aller conquérir l'identité rationnelle, qui chez lui fait nécessité, fait au fond identité. Les êtres de l'espace singularisation sont donc SIF (sans identité fixe), c'est le cadre rationnel qui sera pour eux identité, concrètement l'identité rationnelle ou morale.
Si l'être a le souci de l'identité rationnelle, il aura forcement le souci ou le désir de se défaire de ce qui en fait négation, a savoir ici : l'identité grégaire.



Je sors du socle identitaire, de ce pion sur l’échiquier sociétal, je cesse de jouer un rôle sans jouer, et ce « je » singulier me permet de cheminer avec ma lanterne parce que je ne suis plus éclairé par la lumière de l'extériorité, ses projecteurs, ses néons mais donc par lanterne de ma pensée.






Commentaires

  1. sun tzu l'art de, La guerre est définit en cinq facteurs influences morales(=Tao=voie juste) terrain(=espace) condition météorologique(=Ciel=temps) commandement(=SECHS) et doctrine(=efficacité)
    SECHS=sagesse(=analyse) équité(=bon juste droit autonome authentique empathique ouvert desprit bienveillant) courage(=ne pas hésiter) humanité(=comprendre les efforts) sévérité(=peur du chatiment)
    terrain : dos à la rivière=bruler les casseroles=col=devant>ennemi, cotés>montagnes, derriere>riviere=victoire
    Tao=harmonie des dirigeants, confiance des troupes, chatier les fautifs(=contre les rebelles, attaque furtive et soudaine, supprimer, soumettre), moralité du gouvernement, justice, bonté
    5 colonnes=1 qui intercepte l'avant garde de l'ennemi, 1 qui coupe sa retraite, 2 qui s'infiltre dans le camp adverse et s'il advient que votre ennemi écoute vos espions alors il prendre de mauvaises décisions sinon vos petits oiseaux seront déplumés.
    doctrine=loi, méthode d'apprentissage, ressources illimités, organisation, autorité, hiérarchie, surveillance, entretien
    Proche, faites croire que vous etes loin, et loin, que vous êtes proche.
    Appatez l'ennemi pour le prendre au piege ; simulez le désordre et frappez-le.
    Irritez son général et égarez-le.
    Quiconque désobéit au général sera décapité.
    si le gouvernement applique le Tao alors le peuple sera uni.
    #famille
    nomade>sédentaire

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  2. Le paragraphe où il y fait mention de l'évolution m'a fait pensé à cette phrase qui figure sur une carte "Magic l'Assemblée". Le texte disait ceci: "Effacement de l'égo" l'orsque tout les visages s'éffacent, nous nous ressemblons tous.

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    1. L'univers des jeux de rôles va souvent avec une certaine philosophie. je me souviens depuis un ami streamer d'un jeu vidéo dont le nom m'échappe présentement, la citation d'un proverbe chinois : "il vaut mieux allumer une bougie que de maudire les ténèbres"
      faire de la vertu plutôt que de rappeler les vices des uns et des autres.
      mais au delà des citations les auteurs sont souvent inspirés je trouve. après je ne connais globalement cet univers qu'en tant que "viewer".
      "effacement de l'ego" je note,
      j'imagine facilement qu'il y a d'autres phrases source d'inspiration et de réflexion dans "Magic l'Assemblée"

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