PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

A QUI APPARTIENT L'ENFANT ? 8. A L'AMOUR PROPRE DU PARENT.


Si l'enfant en devenir ne doit pas tomber dans la fosse de la certitude passive à cause de l'extériorité, il n'est pas d'avantage souhaitable qu'il y tombe sous l'action parentale. Quand la sphère familiale n'est pas un joug sous la gouverne d'un tyran domestique, ni une égide, mais une annexe à l'inconscient collectif.
Vu qu' en ce monde on raisonne de travers, par défaut, on est normalement inquiet de sentir que le parent ne peut que difficilement résister à la vanité de ce monde.
Aussi quand le parent éduque l'enfant par le prisme de l'amour propre ou quand l'amour propre conduit l'amour parental.

L'enfant doit s'affirmer il est problématique d'avoir un enfant qui a une expression hésitante. Le parent soucieux de voir son enfant s'affirmer. Ou quand la juste hésitation de l'enfant est mal perçue et donc combattue pour qu'elle se fasse affirmation.
« affirme-toi !»

L'enfant affirme mais il n'a pas une juste connaissance de ce qu'il affirme. Il reprend les dires des uns ou des autres. Il affirme en fonction de son désir qui ne peut être encore, à proprement parler, le sien. Il est alors l'objet de son désir, il se laisse conduire par ce désir, il en a pas la maîtrise. 
 
« Il faut qu'il domine les autres, qu'il ne soit pas nouille. »

Finalement même si objectivement l'enfant ne peut pas savoir, le parent ici aime à ce qu'il affirme comme si l'enfant qui se trouve logiquement dans l'incertitude, deux oreilles et une petite bouche aux lèvres généreuses, devient une bête curieuse, un enfant dont le développement semble faire problème. L'opinion publique juge souvent un peu bizarrement il est vrai, et difficile pour le parent de résister à cette pression extérieure.

Le parent n'aide pas l'enfant à conserver un jugement en suspension mais au contraire l'encourage à affirmer à la suite des autres enfants. Il ne faut pas qu'il prenne du retard dans son développement.

Ici au lieu que la sphère familiale, la solitude spatio-temporelle au sein de cette égide puisse permettre à l'enfant de consolider sa conscience de soi, de cheminer vers la connaissance physiologique de lui même, de prendre conscience de cet environnement qui l'entoure, la sphère familiale va dans le sens du préjugé. L'opinion dirige l'éducation du parent. La sphère familiale devient une annexe à l'inconscience collective.

L'enfant n'est pas en âge d'affirmer quoi que ce soit, il n'a pas les moyens de le faire, Il répète ce qu'on lui met dans la bouche. L'enfant est alors le ventriloque des parents ou de la société. Il n'a qu'un désir mimétique basé sur l'ignorance. Il ne sait pas pourquoi il désire ceci plutôt que cela. Il est pris dans un déterminisme. Il confond ce qu'on fait de lui avec qui il est.
Dans cette configuration l'enfant qui hésite comme il se doit est contrarié par le parent qui désire que son enfant affirme, s'affirme en affirmant et donc en affirmant ce que par la force des choses il ignore.

Or pour le bien de l'enfant il vaut mieux que ce dernier continue de laisser les affirmations au crédit des autres. En tant qu'enfant digne de ce nom il n'est pas en mesure d'affirmer, de s'engager en conscience, et quelque part on peut considérer que sainement c'est pas non plus le désir « naturel » de l'enfant
Quand le parent veut que son enfant s'affirme en affirmant ce n'est pas le bien de l'enfant que le parent recherche. Et l'enfant qui a perdu la suspension de jugement, qui donc à pris l'habitude de juger sans savoir aura du mal à trouver le désir inverse, celui de retrouver une juste incertitude.
 
On peut dire que l'enfant s'affirme également et peut-être d'avantage, quand il refuse d'affirmer, d'engager son dire et son faire en affirmant ce qu'en réalité il ignore. Quand il refuse de confondre ce qu'il sait réellement avec ce qu'il prétend savoir. En définitive quand il résiste à la pression de l'extériorité. On ferait de l'hésitation de l'enfant une faiblesse alors qu'elle serait plutôt une force. L'expression en puissance d'un désir fondamental de liberté sous la gouverne d'une conscience morale. 


Commentaires

  1. Ce que tu présente là pour l'enfant, est toujours valable une fois adulte, l'hésitation comme tu la présente, qui pour moi est plus animé par la curiosité, devrais être présente du début à la fin de nos jours, quel-qu’en soit nos age nous ne seront jamais en mesure d'affirmé quoi que ce soit... De mon humble avis, je pense que sur ce point et pour resté dans le domaine de l'article, la curiosité de l'enfant doit être nourri par le parents, sans que celui-ci ne le cadre dans une certitude mais le pousse à la recherche... chose que l'enfant apprendra à faire seul en grandissant. Ne rien affirmer et toujours douter de ce que l'on sait, c'est ainsi qu'on en découvre le plus par soi-même ou en collectivité.

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    2. On est sur la même longueur d'onde. C'est plaisant de te voir traîner par ici. Précieuse présence celle qui ne préjuge pas, celle qui ne s'inscrit pas dans la haine ou le rejet de l'autre, celle qui ne se limite pas à l'entre-soi...

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    3. Mais si je ne laisse que peux ma marque, souvent mon esprit vagabonde en ces lieux :) Mais heureux que ma présence puisse être plaisante :)

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