Si l'enfant en devenir ne doit pas tomber dans la
fosse de la certitude passive à cause de l'extériorité, il
n'est pas d'avantage souhaitable qu'il y tombe sous l'action
parentale. Quand la sphère familiale n'est pas un
joug sous la gouverne d'un tyran domestique, ni une égide, mais
une annexe à l'inconscient collectif.
Vu qu' en ce monde on raisonne de
travers, par défaut, on est normalement inquiet de sentir que le parent ne
peut que difficilement résister à la vanité de ce monde.
Aussi quand le parent éduque l'enfant par le prisme de l'amour
propre ou quand l'amour propre conduit l'amour parental.
L'enfant
doit s'affirmer il est problématique d'avoir un enfant qui a une
expression hésitante. Le parent soucieux de voir son enfant
s'affirmer. Ou quand la juste hésitation de l'enfant est mal perçue
et donc combattue pour qu'elle se fasse affirmation.
« affirme-toi !»
L'enfant
affirme mais il n'a pas une juste connaissance de ce qu'il
affirme. Il reprend les
dires des uns ou des autres. Il affirme en fonction de son désir
qui ne peut être encore, à proprement parler, le sien. Il est alors
l'objet de son désir, il se laisse conduire par ce
désir, il en a pas la maîtrise.
« Il faut qu'il
domine les autres, qu'il ne soit pas nouille. »
Finalement
même si objectivement l'enfant ne peut pas savoir, le parent ici
aime à ce qu'il affirme comme si l'enfant qui se trouve
logiquement dans l'incertitude, deux oreilles et une petite
bouche aux lèvres généreuses, devient une bête curieuse,
un enfant dont le développement semble faire problème.
L'opinion publique juge souvent un peu bizarrement il est vrai, et
difficile pour le parent de résister à cette pression
extérieure.
Le parent
n'aide pas l'enfant à conserver un jugement en suspension mais au
contraire l'encourage à affirmer à la suite des autres enfants. Il
ne faut pas qu'il prenne du retard dans son développement.
Ici au lieu
que la sphère familiale, la solitude spatio-temporelle au
sein de cette égide puisse permettre à l'enfant de consolider sa
conscience de soi, de cheminer vers la connaissance physiologique de
lui même, de prendre conscience de cet environnement qui
l'entoure, la sphère familiale va
dans le sens du préjugé. L'opinion dirige l'éducation du
parent. La sphère familiale devient une annexe à l'inconscience
collective.
L'enfant
n'est pas en âge d'affirmer quoi que ce soit, il n'a pas les moyens
de le faire, Il répète ce qu'on lui met dans la bouche. L'enfant
est alors le ventriloque des parents ou de la société. Il n'a
qu'un désir mimétique basé sur l'ignorance. Il ne sait pas
pourquoi il désire ceci plutôt que cela. Il est pris dans un
déterminisme. Il confond ce qu'on fait de lui avec qui il est.
Dans cette
configuration l'enfant qui hésite comme il se doit est contrarié
par le parent qui désire que son enfant affirme, s'affirme en
affirmant et donc en affirmant ce que par la force des choses il
ignore.
Or pour le
bien de l'enfant il vaut mieux que ce dernier continue de laisser
les affirmations au crédit des autres. En tant qu'enfant digne
de ce nom il n'est pas en mesure d'affirmer, de s'engager en
conscience, et quelque part on peut considérer que sainement
c'est pas non plus le désir « naturel » de l'enfant
Quand
le parent veut que son enfant s'affirme en affirmant ce n'est pas le
bien de l'enfant que le parent recherche. Et l'enfant qui a perdu
la suspension de jugement, qui donc à pris l'habitude de juger
sans savoir aura du mal à trouver le désir inverse, celui de
retrouver une juste incertitude.
On peut dire que l'enfant s'affirme également et peut-être
d'avantage, quand il refuse d'affirmer, d'engager
son dire et son faire en affirmant ce qu'en réalité il ignore.
Quand
il refuse de confondre ce qu'il sait réellement avec ce qu'il
prétend savoir. En définitive quand il résiste à la pression
de l'extériorité. On ferait de l'hésitation de l'enfant
une faiblesse alors qu'elle serait plutôt une force. L'expression en puissance d'un désir fondamental de liberté sous la gouverne d'une conscience morale.
Ce que tu présente là pour l'enfant, est toujours valable une fois adulte, l'hésitation comme tu la présente, qui pour moi est plus animé par la curiosité, devrais être présente du début à la fin de nos jours, quel-qu’en soit nos age nous ne seront jamais en mesure d'affirmé quoi que ce soit... De mon humble avis, je pense que sur ce point et pour resté dans le domaine de l'article, la curiosité de l'enfant doit être nourri par le parents, sans que celui-ci ne le cadre dans une certitude mais le pousse à la recherche... chose que l'enfant apprendra à faire seul en grandissant. Ne rien affirmer et toujours douter de ce que l'on sait, c'est ainsi qu'on en découvre le plus par soi-même ou en collectivité.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerOn est sur la même longueur d'onde. C'est plaisant de te voir traîner par ici. Précieuse présence celle qui ne préjuge pas, celle qui ne s'inscrit pas dans la haine ou le rejet de l'autre, celle qui ne se limite pas à l'entre-soi...
SupprimerMais si je ne laisse que peux ma marque, souvent mon esprit vagabonde en ces lieux :) Mais heureux que ma présence puisse être plaisante :)
Supprimer