PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

OBÉISSANCE OU SOUMISSION ? UN MOT : LE DÉSIR


Commentaire trivial (fable) pour illustrer le désir qui est le notre par défaut au sein de notre conscience collective : (désir prémoral)

Imaginons que l'on donne conscience au chien, un chien qui par l'action mauvaise de son maître est un chien agressif envers les humains.
Si on lui dit :
-Chien tu as le désir de mordre les humains à cause de la mauvaise action de ton maître .
Il nous répondra que non qu'il est ce qu'il désire présentement et que c'est ce qu'il est.
Si l'abeille ne butine plus par l'influence d'agents polluants et qu'on lui dit :
- Abeille pour te nourrir et participer à l'équilibre de l'ensemble ta finalité est de butiner.
Elle nous dira que non que si elle ne désire pas butiner présentement alors cela est à la fois bon et le bien.

Maintenant :

Si l’être, au désir prémoral, désire changer les choses, les faire à son image selon son desiderata, son passé, son attachement sensible, son esprit grégaire, ses croyances ou superstitions... et qu'on lui dit :
-Être ta finalité est d'obéir au commandement de la raison et non de te soumettre à l'arbitraire,
l’Être nous dira :
- si je désire actuellement faire la France au gré de ma nostalgie cela est à la fois bon et Bien. Il est inutile d'examiner mon désir car mon désir fait celui que je suis.
Et on aura beau lui démontrer par a + b que son intérêt individuel recoupe l’intérêt général, qu'il est dépendant de ce qui ne dépend pas de lui directement, il continuera à juger selon son désir prémoral et a arguer que faire la France selon sa nostalgie, son emprunte passéiste est le bien, que cela est l'expression de sa liberté.


Qu'est ce que notre conscience collective qui s'étaie sur le désir prémoral :


Et bien c'est à cela que revient notre conscience commune actuelle, notre conscience collective, l'age de notre humanité.
On ne juge pas, on ne désire pas quelque chose parce que cette chose est le Bien objectivement mais on dit que cette chose est le bien parce qu'on la désire d'abord. On confond le bon avec le bien et le mauvais avec le mal. On fait d'un relatif une valeur absolue.
Alors que le bon et le mauvais nous est relatif et le bien et mal inconditionnel. Juger le bien par le bon et mal par le mauvais c'est au fond penser comme cela arrange mon désir. On désire d'abord puis on justifie ensuite ce désir pour répondre à l'opinion qui est la reine en notre conscience collective. La pratique devance la théorie au fond. C'est ce que j'ai intérêt de prendre pour vrai au vu de ma situation qui me donne ma loi. Ce qui fait que dans notre conscience collective, le sophisme est roi.
Il est évident que ce mode d’être au monde prémoral, car tout être juge par défaut, tout le monde à des avis, des opinions, et par défaut selon son attachement sensible et non selon la raison, est source d'injustices, de violences mais cela n’arrête pas les êtres pour autant. Qu'on lui dise
-tu te plains d’être aujourd'hui victime mais hier il me semble que tu n'as pas été irréprochable, quant à demain...
- oui mais si je me suis montré coupable c'est directement à cause que j'ai été préalablement victime
-entendu, et ton coupable du jour n'a lui pas été victime antérieurement ? Pourquoi lui refuser sans examen ce que toi tu t'autorises ?

L'opposition forte, les antagonismes entre les êtres est une violence qui se fait sur une vaine distinction car au fond les uns et les autres jugent sur leur attachement sensible ce qui les fait semblable plus que dissemblable. Ils puisent leurs opinions, leurs désirs depuis la même source. Le désir ontologique est le même mais il se concrétise distinctement. Ce qui fait de cette opposition une opposition de circonstance et non une opposition sur un point fondamental.
L’Être a une conscience de. qui le pousse à se distinguer pour se sentir exister, il ne peut être indifférent aux jugements d'autrui, Sans ça il est comme aveugle, dans l'ombre.
Aussi pour répondre à ce désir prémoral on a fait le blanc et le noir, la femme et l'homme, le riche et le pauvre, l'hétéro et l'homosexuel, le feignant et le courageux... Mais c'est distinctions sont vaines et futiles (dans l'absolu), elles ne tiennent qu'au besoin de l’Être de se distinguer. Si je me distingue par mon unicité, par ma singularité, ce « je »appellera le « je » ou nous rationnel.


L’Être humain et dans un enclos mais il est poussé à en sortir pour en gagner librement un autre.

L’Être humain est dans un enclos comme le bœuf, sauf que le bœuf n'a pas à en sortir. Alors que l’Être humain lui à une perfectibilité, il n'est pas par défaut parfait si j'ose dire. Il faut du temps.
Il est normal que l’être soit prémoral avant d’être moral. Il est normal de passer par la vie tel qu'on la connaît aujourd'hui pour pouvoir atteindre notre majorité morale un jour. Il est donc si l'on veut injuste de condamner l’Être humain pour sa perfectibilité car celle ci est indépassable. Cela reviendrait à condamner l'enfant de ne pas naître physiologiquement adulte. Donc condamner l’être par sa conduite prémorale, parce ce qu'il se conduit comme le mineur moral qu'il l'est ne fait pas sens. Notons que c'est depuis sa propre minorité morale que l'on condamne la minorité morale d'autrui.



Exemple trivial pour illustrer le concret du désir prémoral et le concret du désir moral au sein de la conscience collective, de chaque mode d’Être au monde.
nous distinguerons dans la mesure du possible ce qui et conforme à ES (en jaune) et ce qui ne l'est pas (en rose)

Si j'ai vécu, si j'ai ressenti mon couple comme un échec, je peux rentrer dans le réactionnel et me trouver pour avoir vécu une mauvaise histoire avec un homme, d'avoir ma croyance déchue, avoir la haine, de la rancœur pour tous les hommes, rentrer dans une forme d'amalgame.
Si je suis désormais haineuse, féministe je considère que cela fait partie désormais de celle que je suis, et si on cherche à me faire voir que tous les hommes ne sont pas pareil, qu'ils sont déterminés par leur désir, ou pire que j'ai aussi ma responsabilité dans cet échec, je considère que c'est la faute de l'autre si je suis devenu peut être injuste parfois.
L’Être est injuste mais cela n'est pas de sa faute




D'un autre côté même vécu, l'être va se demander : Comment se fait-il que je me suis laissé duper ? J'ai cru ce que l'autre me disait, pourquoi j'ai voulu croire au prince charmant alors qu'il apparaît évident qu'il n'en était pas un, pourquoi j'ai eu le désir de croire, pour croire à ce conte de fée mettre mon discernement de côté. J'ai laissé l'espoir, mon désir me gouverner, me rendre aveugle, cela n'est bon de se leurrer de la sorte, je dois améliorer mon discernement et ne pas chercher à me mentir à moi même sans ça l'expérience va se reconduire dans bien d'autres circonstances ou domaines. C'est à moi qu'il revient de mieux voir car je ne peux désirer que le monde se plie à mon désir, c'est à moi de prendre conscience de ce qui est, de ma propre perfectibilité et de m'adapter en conséquence. Certes il est bon que les autres ne se laissent pas abuser par leur croyance mais je ne peux pas le faire pour eux. Ma responsabilité est ce qui me concerne moi. Ma naïveté à forcement attiré un homme manquant de scrupule,
(mais on le verra difficile d'aller à l'encontre de ce que nous dicte d'abord notre désir). Il est mieux d'examiner mon désir, de revenir sur ce qui chez moi semblait être évidence, certitude passive que d'exiger que les autres fassent cet examen tandis que moi je m'en dispense. C'est la faute des autres, c'est toujours la faute des autres ne va pas. J'examine donc ce désir.



Je désire faire ceci de ma vie mais est ce que c'est vraiment cela que je veux, ne suis-je pas sous l'influence de causes extérieures, d'un inconscient collectif, de mon passée, d'un désir mimétique, d'un chantage affectif, d'une volonté d'oublier, de fuir des pensées délicates... ?

Peut être mais alors, je n'ai pas besoin de me poser toutes ces questions, je désire quelque chose c'est suffisant. J'ai besoin de cela, de voir celui-ci, c'est suffisant, pourquoi chercher plus loin. Fuir des pensées délicates oui j'en ai le désir, ça ne rend pas heureux de rester en rapport avec elles.

cela me pose un problème, une gêne, je ne désire pas, je ne veux pas vraiment ce que ce désir natif me pousse à désirer. Le contenant de mon désir est circonstanciel,il est valable seulement dans une contingence spatio-temporelle, seulement et sous certaines conditions.
J'ai besoin pour m'affirmer, pour me réaliser pour éprouver ma puissance d’Être de savoir que ce que je fais est essentiel, parce que cela m'engage ne soit pas soumis à l'arbitraire. Je cherche à graver dans le marbre, quelque chose qui peut dépasser ma finitude, le fait d’Être mortel. Sans ça ce que j'affirme un jour, un autre jour je pourrais me dédire, il y a par ce désir natif qui s'étaie sur notre conscience collective, un manque de sens. C'est ce qui donne à l’Être le besoin de se sublimer par l'art ou de se transcender dans le penser par soi même, de soi même, pour soi même.


si je désire par nostalgie retrouver le panorama de ma jeunesse et que cela pour devenir concret doit influencer sur d'autres et être défavorable aux désirs d'autres peu importe puisque je le désire présentement.
mon désir n'est peut être pas plus valable en soi que l'autre si ce n'est que c'est le miens.
l'autre désire lui parce que la France d'avant ça le plombe, faire évoluer les choses, aller dans la « nouveauté »
nous voilà dans un cas classique ou le désir de l'un s'oppose au désir de l'autre
ou plus exactement le désir des uns s'opposent au désir des autres (car on est dans l'esprit grégaire, le on vs on)
chacun se considère légitime dans son désir.
(Dans le désir prémoral, on ne peut pas être véritablement dans l'opposition du « je » et tu car le « je » appelle par nécessité le nous de l'universalisme raison. )



Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que cette forme de mode d’Être au monde est vecteur de violence, de chaos, d'antagonismes car chaque « on » désire faire les choses à son image, faire le visage de la nation à son image et chaque « on » se pense aussi légitime que l'autre. Et le postulat de : je désire alors c'est le bien, le bon vaut le bien,
empêche l'être a posteriori de questionner son désir, ses prises de positions, son faire, son dire qui s'étaie sur le désir. On est dans une impasse
car une fois que l’Être s'engage concrètement dans la voie de son désir c'est tout son amour propre, ego qu'il engage avec lui, il rentre dans la concrète opposition des autres, et il faudrait imaginer qu'il trouve soudain la bonté d’Âme, le courage intellectuel de se dédire au yeux des autres alors que préalablement à cet engagement il n'a pas été en mesure de le faire et que désormais cela est plus contraignant que jamais.


Je n'ai pas de problématique à faire ce que je désire, qu'importe peu ou prou les effets sur les autres mais je serais prompt à me plaindre si je suis affecté par le désir de l'autre.
Mais dans cette conception pourquoi ne pas se plaindre même si cela n'a pas de sens. Car je me plains du comportement des autres tout en ayant la même nature de comportement. Mais si je le désire, je le fais.
Il est illogique si l'on veut de se plaindre du comportement de l'autre quand on a eu le même comportement mais si je suis pris dans cette réaction, dans ce ressentiment et si je désire donc de me plaindre d'un autre pourquoi je m’empêcherais de le faire ? Mon réactionnel suffit à en justifier les effets.
je donne raison à mon désir, je n'ai de recul sur ce que je ressens.



Si je désire la France d'avant et qu'un autre désire la nouveauté, le mélange car lui la France d'avant il a dans le nez, notre désir est de même nature, avec le recul, on est aussi légitime l'un que l'autre ou aussi illégitime. On est divisé au sein de l'indivisible.
Je prend conscience qu'il est absurde de faire passer mon désir avant celui des autres pour le simple fait que c'est le miens car si j'étais à la place de l'autre son désir deviendrait le miens, on est frère dans notre désir.
On est sur un même mode d'être au monde. Je comprends alors que pour trouver un sens à mon jugement, il faut dépasser la contingence de notre situation et cela est le manque de la raison. Car c'est la raison qui me sors du conditionné de ma situation. Je ne peux pas avoir de conviction si ma « conviction » dépend de mon passé, passé qui ne dépend pas de moi car je n'ai pas choisi de naître dans tel ou tel endroit, avec telle ou telle éducation ou d'avoir telle historicité.
Ce qui signifie par ailleurs que si je dis : Je suis français ou Je suis Blanc alors que Français et Blanc n'est pas l'expression d'un choix libre, son « je suis » engendre nécessairement sa déresponsabilisation et donc comme la responsabilité est le pendant de la liberté : son aliénation.
-Ce n'est pas ma faute si je suis blanc.
Certes et ce n'est pas d'avantage de ta faute si l'on prête aux blancs tel ou tel stéréotype ou que des êtres on mal agi et qu'ils avaient parmi leurs spécificités celle d’être blanc.
Aussi je ne me confond pas dans le « je suis » avec ce qui n'est pas de mon fait. Le « je suis » doit dépendre de mon consentement. Au fond c'est la raison encore une fois qui me permet de dire « je suis » car c'est dans cette libre nécessité que j'obéis à ce qui est. Par la pensée, cette pensée de moi même, pour moi même, par moi même me permet de consentir librement. Par libre nécessité. Le « je suis » ne change pas avec le temps et sa non variabilité fondamentale ne tient pas à de la mauvaise foi.

Je comprends l'idée que je veuille faire passer mon propre désir avant celui de l'autre mais je comprends aussi que, si je me respecte, l'autre désire faire pareil,
ce qui en quelque sorte fait de l'autre mon semblable plus que mon ennemi.
Si je me respecte en faisant ce que je désire quelque part je respecte l'autre aussi d'agir de la même façon. On est alors adversaire peut être mais pas ennemi, car si je suis ennemi avec ce frère du désir, avec mon semblable, je suis ennemi avec moi même car en le combattant sans vergogne, en ne le respectant pas c'est mon propre désir que je ne respecte pas, ma propre façon d’être.



il me fallait donc trouver comment souder ces parties distinctes, de quoi permettre de les réunir.


ll semble aller de soi chez notre nostalgique ou chez notre assoiffé de nouveauté que si l'on désire changer les choses, les faire à son image il n y a point de question sur la légitimité d'un tel désir. Mon désir est sans limite et justifie le fait de changer le panorama de l'ensemble, la façon de vivre, le quotidien. On a un désir démesurément grand, d'un pouvoir démesurément grand. On a un désir prémoral, pauvre en logique, mais il est ce qu'on a de plus puissant.

Les autres font pareil, certes l’Être est dans le « pousse-toi de là que je m'y mette »
et pour justifier une conduite dont il sent bien qu'elle n'est pas très valable il nous dis que les autres font pareil.
Cela apparaît comme un alibi, mais au-delà de ça si je me permets de faire des choses sous le prétexte que d'autres le font, c'est que ma conduite cesse d’Être libre puisqu'elle se met à dépendre du comportement des autres.


De l'autre coté, ce n'est pas l'opinion qui me guide, mais la raison.
Et la raison ne me donne pas de quoi influencer, diriger le destin d'autres.
Au fond on pourrait dire que si l’Être obéit à la raison alors il redonne à l'opinion, qui n'est au fond qu'une préférence son juste pouvoir.
C'est bien l’obéissance à la raison qui fait que mon désir empirique est sous sa tutelle, je redonne à l'opinion, ce désir empirique sa valeur de simple préférence.
Ma liberté nécessité qui est le commandement à la raison, fait que ma liberté pratique est issue d'un désir renaissant. C'est pourquoi un être cultivé peut encore utilisé ses connaissances injustement ce qui n'est plus guère possible pour l’Être moral. Il faut voir la transcendance rationnelle et le « retour » dans le cadre commun en tant que majeur moral. La césure : ce n'est plus en tant que mineur moral que je désire sur le cadre commun mais en tant que majeur moral. Mon identité est rationnelle et de ce fait mon existence cesse de reposer uniquement sur mon désir empirique, ce qui fait que je cesse par exemple de désirer changer les choses à mon gré.




En guise de conclusion :


Il vrai que l'un comme l'autre, que ce soit l'Etre prémoral ou l'Etre moral, l’Être désir comme un besoin.
Effectivement le lien est idoine avec son désir,
l’Être est chevillé par son désir.
Donc ici cela explique pourquoi l’être ne voit pas de distanciation, de vice si l'on veut entre son désir et lui.
Donc oui il est vrai qu'entre son désir et l’Être point de différence.
C'est bien parce je désir moralement, que le désir natif ou le désir en cours dans la conscience collective, désir prémoral, ne peut me satisfaire et donc m'enjoint a examiner ce désir natif avec lequel je ne sens pas en osmose, au travers duquel j'éprouve un manque et donc qui me fait éprouver une aliénation. Quand je suis être moral, désir moral, et que je me trouve dans la conscience commune prémorale il y a de façon constitutive une insatisfaction fondamentale.
Alors que lorsque l’Être désir prémoralement au sein de la conscience commune prémoral son insatisfaction n'est que contingente. L'un à besoin de sublimer, de transcender le cadre commun qui l'aliène, l'autre globalement désire une meilleure place, une meilleure représentativité au sein même du cadre

Mais la notion ici nous invite à considérer également que :

si une certaine pollution peut avoir sur l'abeille l'effet qu'elle ne butine plus,
cela ne signifie pas pour autant que cela est bien.
Que cette cause extérieure, hétérogène soit favorable à l'abeille et à l'ensemble. Ni bon pour l'abeille, ni bon pour l'ensemble.
aussi dans une mesure semblable ce n'est pas parce que l’être désire quelque chose que ce désir lui appartient, lui est propre.

la réalité est que ces abeilles ne butinent plus à cause des agents polluants,
mais que c'est une réalité en désordre,
le désir pour l’être fonctionne sur le même schème, certes il désire cet objet aussi sur que l'abeille ne butine plus, mais cela signifie que c'est une cause extérieure, hétérogène, réduisant sa puissance d’Être, son expression qui l'entrave, une servitude.

Si l'insecte doit suivre son instinct et non subir le desiderata humain,
de la même manière l’Être devrait obéir à sa nature c'est à dire à la raison et non se laisser gouverner pas des agents extérieures et contingents, voilà sa finalité.
Mais comme, à la différence de l'insecte ou du mammifère, (différence de dégrée ou relative si vous voulez) l’Être à une perfectibilité en son sein un poursoi et non un en soi, il est imparfait et sa croissance le conduira, sans doute à la longue, sur la voie de la raison.

Donc on pourrait s'évertuer à expliquer par a + b à l’Être dont le désir est prémoral que la cause de son désir, la source de son désir est impure, le détourne de sa finalité, le dévoie, il ne pourra l'entendre. Ou qu'il n'est pas en age de se montrer juste, libre, et responsable et désirer d'une manière libre et désintéressé, il ne pourra l'entendre.
On pourrait dire à l’Être qu'il devrait œuvrer pour l’intérêt général, que cela serait bon pour lui et pour l'ensemble qu'il aille dans le sens de la raison, qu'il cesse de juger sur son sensible, sur un désir collectif prémoral mais cela serait vain,
pourtant on démontre, je crois, sans trop de difficulté, que désirer et juger, car l'etre a opinion, depuis son sensible par exemple, ne peut qu'engendrer injustice et désordre et au fond n’être favorable a qui que ce soit mais ce n'est pas pour cela que l’Être va changer sa façon de désirer. Parce que son désir s'appuie sur du sensible globalement et non baser sur une incompréhension, une erreur sans ça effectivement lui donner une connaissance et culture pourrait le remettre dans le droit chemin, mais la connaissance culturelle est inopérante à détourner l’Être de son jugement prémoral.


La problématique en faite est donc a chercher au sein de notre conscience commune, non dans le contenu de notre société mais dans son contenant, son cadre en lui même, et pour résoudre cette problématique il n y a pour ainsi dire que le temps, l'évolution qui peut faire son œuvre. L’Être devenu jugeur se devait, en masse, de juger prémoralement d'abord, pour se donner le droit de juger moralement un jour.


Élargissement

Il ne faut pas croire que dans le désir moral, au sein de notre conscience commune prémorale, l’être commence par penser droitement :

La réponse aux préjugés ce n'est pas de juger mais de conserver un jugement en suspension d'abord. Dépourvu de préjugés, par cette absence, l’Être découvre une inconnue, et cette inconnue aiguise son désir pour découvrir l'autre dont il ne préjuge pas. Le singularisation, le sensualisme précède la raison, est un travail préparatoire à la raison.
Donc là réponse au jugement prémoral c'est le jugement moral passant par la curiosité désintéressée.

C'est ce qui nous poussera prochainement à distinguer depuis la sphère familiale l'amour désintéressé et l'amour intéressé.

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