4/
Différence de l'apparaitre commun avec l'apparaitre singulier au
sein du cadre social.
5/
La singularisation de mon rapport au monde se fait par l'apparaitre
singulier dans l'espace public mais se fait également par un
triptyque d'activités.
6/
La singularisation est l'art, et l'éveil par l'art qui prépare la
science rationnelle et le passage de la conscience commune prémorale
à morale
4/
Différence de l'apparaitre commun avec l'apparaitre singulier au
sein du cadre social.
Ce
qui est en question ici est l’égoïsme taré de l'être à
l'apparaitre commun.(au travers de l'exemple concret archétypal de
la fille dite superficielle)
Dans
l’égoïsme taré l'être poursuit un dessein qui va à l'encontre
de l'intérêt général.
Son
intérêt propre est donc impropre. Au fond notre fille superficielle
use, malgré elle, des autres comme moyen à fin d'améliorer sa
situation au sein du cadre social, afin de répondre au désir par
lequel elle est déterminée, entendu.
Sauf
qu'en usant des autres de la sorte elle participe à la baisse de la
salubrité de l'atmosphère au sein du cadre social
autrement
dit elle désire posséder une plus large part du cadre commun mais
elle le fait en abaissant proportionnellement plus la valeur du
cadre, ce qui fait qu'en possédant plus elle possède toujours
moins. Ce qui correspond bien à la tare de cet égoïsme qui n'est
favorable au fond à personne.
« Nul
n'est méchant volontairement ». Socrate
C'est
pourquoi on peut dire qu'il n y a que d’égoïsme l'ignorance. Car
si l'être était éclairé il ne pourrait plus désirer se conduire
de la sorte. Si notre fille superficielle prend conscience des causes
qui la déterminent alors cessant d'etre déterminée, elle cessera
d'utiliser, malgré elle, les autres comme des moyens et de
participer à sa propre chosification ainsi qu'à la chosification
des autres.
« le
mieux est le mortel ennemi du bien »
Montesquieu
Que
notre fille superficielle use des autres comme un moyen, dans une
conduite déterminée. Soit.
Que
l'autre cherche à apparaître comme un généreux, n'est pas moins
vrai qu'il cherche à apparaître comme tel pour une fin d'une même
nature.
Ce
qu'il faut retenir c'est que l'un comme l'autre sont muent par un
désir de même nature. La différence est donc arbitraire.
La
seule césure est celle de l'être singulier dans son apparaître du
fait que la nature de son désir est autre.
-L'absurdité
de l'apparaitre commun est qu'aucun etre apparaît pour lui ni pour
l'autre. L'être,malgré lui, participe à quelque chose dont il n a
pas conscience.
-Il
faut comprendre ici que le désir commun est désir par ignorance et
que donc la réflexion sur ce désir, notamment au travers du retour
réflexif, viendra en néantir la détermination.
-L'etre
singulier dans son apparaître se «contente » de faire le
bien, le mieux il ne sait pas le faire. Seul les vaniteux, je le
crains sont en mesure de faire le mieux
Le
désir désintéressé, non mercantile de l'apparaitre de l'être
singulier
Dans
l'apparaitre singulier, au contraire, l'être n'use pas de l'autre
comme un simple moyen, il n'est pas dans l'ignorance, dans le
mercantile,il n'est pas mue par un désir qui tient à son ignorance.
Il diverti les autres potentiellement en rapprochant l'autre de ce
qu'il est. Il ne parasite pas, il oxygène modestement l'atmosphère
commune par son apparaître.
L'apparaitre
de l'être singulier est bien conforme à la moralité, à l'intérêt
général et à son intérêt propre, d'une manière immanente.
Quand
on veut rendre le cadre commun plus salubre, l'oxygéner il
est de condition sine qua non d'expirer depuis une nature de
désir autre que celui qui en
cours dans le cadre commun.
Donc
l'être singulier apparaît au sein du cadre commun sans desiderata.
Il apparaît non pas pour entretenir sa représentativité à la
lumière de l'extériorité, mais pour jouer, jouer gratuitement.
Pour
trouver l'autre au-delà de son socle identitaire, pour trouver une
relation authentique défait de considérations hétéronomes.
L'essentiel pour lui se trouve par delà le cadre commun.
Quel
est alors c'est être qui semble avoir l'audace d’apparaître sans
désir mercantile, d'une volonté dont je ne parviens pas à
identifier le désir sur lequel cette volonté s'étaie.
C'est
en cela que cet apparaître interpelle, allume une lumière chez
l'autre. Or quel est cet électron libre qui me semble mue par un
désir d'une autre nature ?
L'etre
singulier dans son apparaître incarne son « apparence »
la
fille superficielle depuis l'être singulier dans son apparaître
incarne ce costume.
Notre
fille superficielle n'est plus l'objet du cours des choses, elle a le
supplément d'âme. Ce n'est plus l'identitaire qui nie l'etre c'est
l'être qui prend l'apparence de l'archétype.
son
masque est irrigué de son être, son vêtement est irrigué de son
être, une seconde de peau.
C'est
ce qui interpelle car l'être est censé subir son apparence et non
jouer de cette apparence, non en avoir la maîtrise et vouloir
chercher à la consumer en jouant sur le théâtre des vanités.
L'etre singulier n'a pas besoin de son apparence, ce n'est pas le
moyen de parvenir à une fin. Et cela est en soit surprenant.
L'être
singulier enfile son costume, chausse son masque. Il réinvestit son
apparence.
L'etre
singulier dans son apparaître va chercher à consumer cette
apparence, à s'en distancier
Certes
la fille superficielle peut jouer de son apparence pour
parvenir à ses fins, mais ses fins ne sont pas les
siennes
elle
joue de ses charmes pour parvenir à dépasser les entraves qui
l'empêchent d'atteindre son désir commun.
Elle
peut jouer de ses charmes pour se rapprocher de l'incarnation de la
réussite (l'incarnation de la réussite est une source de
violence), mais son attitude est conduit par le déterminisme
causal.
Certes
elle a l'intelligence, l'opportunisme concret mais non la maîtrise
de ce qu'elle désire. Elle demeure mue par son désir plus qu'elle
ne se meut elle même. Qu'elle a conscience des moyens opportunistes
mis en œuvres, entendu, mais n'a pas conscience de ce désir sur
lequel s'étaie cette même volonté.
La
fille superficielle dans l'apparaitre singulier :
Alors
que le singulier qui incarne la fille superficielle n'a
fondamentalement pas le désir de jouer de ses charmes comme un moyen
pour parvenir à un but. Car le désir qui cheville l'être singulier
est moral non prémoral. Il n'a donc pas le désir de construire sur
l’échiquier sociétal, d'avoir plus d'avoir. Il n'est pas dans le
désir mimétique.
L'etre
singulier joue moralement si j'ose dire. il joue gratuitement, pour
lui et l'autre et les autres qui accèdent à son apparaître ne sont
nullement réduit à de simple moyen.
C'est
pourquoi on peut se laisser dire sans mal que si l'être singulier
dans son apparaître apparaît comme une fille superficielle son
apparaître ne cesse pas moins d'être moral.
L'être
singulier dans son apparaître ne fait pas négation de lui même ni
de l'autre, il cherche la relation de l'être à l'autre et pour y
parvenir : cherche à dépasser par sublimation l'intermédiaire
qui empêche cette relation, symbolisé par le désir collectif de la
conscience commune.
-L'être
singulier n'a pas le choix, il sera préjugé dans son apparaître,
il sera d'abord vu au travers de son apparence. L'être singulier ne
critique pas cette contrainte car cela serait vain, mais va au
contraire jouer avec.
Entre
êtres à l'apparaitre commun s'étayant donc sur un désir de
même nature, l'empathie va de soi car le préjugé est empiriquement
fonctionnel.
Reprenons
notre fille superficielle, les autres sont en mesure de percevoir
chez elle,qu'elle apparaît pour une cause extérieure d'autant plus
facilement que l'intention de ces autres est de même nature.
Dans
cette empathie ce n'est pas tant que l'être à l'apparaitre commun
parvient à se mettre à la place de l'autre, qui viendrait à
percevoir les fils qui articulent l'autre, mais il part du postulat
que la nature de son apparaître, de son désir est le même chez
l'autre, et ce postulat est effectivement valable la plus part du
temps.
Chacun
va chercher son intérêt comme dans un contrat commercial, mais le
problème est que leur intérêt s'étaie sur l'ignorance du désir
qui donne la volonté.
C'est
à dire que lorsque l'on répond au désir commun d'un autre ce n'est
pas avec l'autre lui même que l'on a un rapport mais avec le
déterminisme causal dont il est l'objet. On participe, modestement
certes, à sa chosification et on se prononce contrairement à
l'expression de sa liberté. On participe à la décroissance de sa
puissance d'être.
“On
dit que le désir naît de la volonté, c'est le contraire, c'est du
désir que naît la volonté”
diderot
Donc
l'être à l'apparaitre commun sait que sa volonté provient d'un
désir intéressé, aussi il peut facilement préjuger du même
comportement chez l'autre. Et comme ce mode d’apparaître est celui
de la conscience commune il a 96 pour cent du temps raison.
Sauf
qu'en présence d'une singularité, là son préjugé, ce qui va de
soi ne va plus. Et c'est ainsi que l'apparaitre de l'être singulier
allant à l'encontre de la fausse apparence, de ce qui va de soi,
peut permettre à la certitude passive de trouver sa suspension. Le
point final devient, conforme à la réalité, soit un point
d'interrogation, étonnement lié l'inconnu.
Car
L'être par défaut s'attend à ce l'autre colle
à son apparence, forme de contrat social, contrat de dupes.
Tu
apparais comme un gothique tu auras les codes, les stéréotypes du
gothique, c'est comme que ça que ça doit fonctionner. C'est la
règle, notre contrat social tacite, ce qui permet d'irriguer notre
sentiment de reconnaissance et d'appartenance.
Je
ne comprends plus rien pourquoi mon algorithme, mon logiciel
simplifié ne fonctionne pas avec cet autre. J'essaye de la mettre
dans mon filet, bestiaire, mais elle m'échappe.
parce
qu'elle est authentique elle devient louche à nos yeux.
C'est
le fait de ne pas être chevillé par le déterminisme qui rend
l'attitude de l'être singulier suspect. Le fait que son désir soit
autre.
Notons
que l'être à l'apparaitre commun chevillé par le déterminisme
causal a cette nature de désir parce qu'il n'a jamais examiner ce
désir, qu'il ne l'a jamais mis en doute. Aussi pour lui il est
difficile de prendre conscience de ce par quoi il est mue, et
d'imaginer que l'on puisse désirer par une autre nature de désir.
C'est aussi pour cela que l'apparaitre de l'être singulier peu être
synonyme de doux vertige.
Face
à l'égoïsme taré l'égoïsme sage
l'égoïsme
sage est le désir désintéressé. L'etre apparaît par désir, par
intérêt mais pour lui pas pour le compte de l'extériorité, pas
pour répondre a un désir dont il est esclave, objet.
La
matière pris depuis son apparaître sert sa propre croissance, il
s'en nourrit. Cet l'autre que l'être à l'apparaitre singulier
recherche, l'autre au-delà de son apparence, de son socle
identitaire, l'autre défait de son préjugé, sorti de son « on »
« statufère » Il se nourri de l'autre dans le pur
respect de cet autre.
« Je
cherche un homme » Diogène
Il
joue et par ce jeu il démystifie, il fait vaciller les statues,
comme celle de Staline mais cette fois d'un Dictateur d'une autre
nature
5/
le triptyque de la singularisation de mon rapport au monde
dans
cet article on se penche sur la singularisation au travers de
l'apparaitre mondain. Mais il y a trois aux autres activités
participant à la singularisation de mon mode d'existence. Voilà
brièvement la présentation de ce triptyque qui fera par ailleurs
l'objet d'un article à part entière
a/
retour réflexif :
Percevoir
les causes qui muent l'être et par réciprocité de vue prendre
conscience de mon propre déterminisme causal.
b/
production singulière :
Production
tangible, matérielle de l'être singulier dont la matière première
est issue de l'expérience empirique direct. Production donc qui ne
peut avoir les caractéristiques inconditionnelles, immuables de la
production rationnelle. Aussi prendre conscience par le concret que
son manque a besoin pour être couvert d'une production d'une autre
nature. Production irrémédiablement insatisfaisante. La production
qui viendra nourrir le manque de l'être est celle de la pensée, de
l'écriture nouvelle. Avant de commencer à penser, l'être ne
pensait pas, et lorsqu'il couche ses pensées, ses idées, il écrit
comme de juste comme un enfant. Il a appris à désapprendre si l'on
peut dire, écriture virginale défait de l'arbitraire de la
contingence de l'époque, des croyances. D'ailleurs l'être qui pense
est un être nécessité à penser car il se trouve dans l'ombre du
doute.
C/
plaisir idiosyncrasique :
C'est
le plaisir que prend l'être au travers de contenus culturelles,
artistiques, le plaisir n'est pas issu du déterminisme social, du
socle identitaire de l'être, de l'appartenance à l'époque, ou du
sentiment d'être la partie d'un tout mais proviens plus
originellement de sa singularité, de son ipséité. Plaisir maximisé
dans la mesure où l'être est dans un rapport direct avec
l'affection de ses sens.
6/
La singularisation est l'art, et l'éveil par l'art qui prépare la
science rationnelle et le passage de la conscience commune prémorale
à morale
Ma
philosophie esthétique devient un art. Entre le monde sensible et
l'idéalisme transcendantal, il y a l'art et la sublimation.
C'est
à l'etre dans son apparaître de se faire esthétique. De lier
idéalisme transcendantal et conscience commune. De faire le pont. Et
de part son apparaître d'éveiller les possibles au sein de la
conscience commune.
Fin
donc de l'art au travers d'un média autre que l'être lui même dans
son apparaître.
C'est
bien l'être dans son apparaître à la lumière de l'extériorité,
du cadre commun qui par le singulier de son apparaître est à même
d'éveiller les consciences qui sont disponibles à un tel éveil.
Car
en effet aussi sophistiqué, authentique est l'apparaitre de l'être
singulier il n'en demeure pas moi vrai qu'il ne peut rien contre le
déterminisme causal idoine à la conscience commune. Si l'autre est
chevillé par ce désir qui le détermine, aucun être ne peut
parvenir à le sortir de ces chaînes. Chaînes qui ne sont pas des
chaînes mais liens constitutives à l'équilibre existentiel, à
l’irrigation de son sentiment d'exister.
« Les
esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu'au désir d'en sortir ».
Rousseau
C'est
pourquoi on pourrait ouvrir la cage aux oiseaux, ils continuerons
toutefois de désirer demeurer dans ladite cage. Dans le cadre
carcéral qu'est la conscience commune, car c'est une conscience qui
fait de l'être son objet, l'être n'a pas le désir de sortir du
cadre, il désir une meilleure représentation sur le cadre.
L'aliénation
n'est pas une contrainte physique mais ontologique.
il
faut que l'apparaitre de l'être dans son apparence représente un
engagement profond dans lequel l'être joue de ne plus jouer. Qu'il
puisse être vitalisé dans son masque et son vêtement.
L’œuvre
ne vient plus orner les murs mais est l'apparaitre de l'être en lui
même.
Le
jeu dans la liberté pratique tient alors du double fait que tout en
étant nécessité par l'implantation pratique, le concret de cette
implantation ne peut en lui même trouver de justification
nécessaire.
C'est
un art pas une science mais l'être s’investit dans son apparaître
parce que c'est le prolongement sous forme concrète d'une nécessité
métaphysique.
La
conscience commune prémorale est conditionnelle, arbitraire,
contingente, je ne peux dans mon apparaître concret justifier
rationnellement ce concret.
Aussi
l'être incarne sérieusement l'identité et par ce sérieux en
consume, fragilise la représentation.
En
guise de conclusion
Rompre
avec le rapport triangulaire : moi – la conscience commune –
l'autre, chaque autres
la
conscience commune prémorale par défaut entrave au sein de l'espace
public le rapport de moi avec l'autre. Il y a un intermédiaire
symbolisé par le désir ontologique prémoral.
Et
l'apparaitre singulier vise à démystifier les fantômes de la
conscience commune. L'autre au sein de la conscience commune n'est
pas par défaut disponible à hauteur de sa singularité. Par défaut
la singularité est niée car l'être existe au travers d'une
identité grégaire.
Aussi
jouer avec cette identité sur laquelle on préjuge de l'être permet
d'éveiller, de démystifier, d'appeler à l'étonnement, et de faire
que l'autre voit au-delà de l'apparence. Et si je suis là, tangible
et réel au-delà de mon apparence c'est que cette apparence n'est
pas ce qu'il est, invite donc à s'en défaire, au moins
ponctuellement.
La
conscience commune fait que les rapports entre les êtres sont
biaisés, inauthentiques.
l'être
apparaît pour nourrir son amour propre, son apparaître est motivé
par une figuration, une projection imaginative. Alors que
l'apparaitre de l'être singulier est amour de l'autre par amour de
soi d'abord.
L'être
singulier est curieux de l'autre en tant qu'autre et non en tant que
moyen. La gloire pour l'être singulier est forcément vaine.
L'opinion public n'est pas raison, elle est ignorance. Ce qui
intéresse le « je » singulier et ce qui fait l'autre
unique, ou bien à défaut ce qui entrave cet autre, ce qui le fait
objet.
L'etre
singulier jouit de la liberté chez l'autre et manque lorsque l'autre
est objet.
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