PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

RÉINVESTIR LE RÉEL


4/ Différence de l'apparaitre commun avec l'apparaitre singulier au sein du cadre social.

5/ La singularisation de mon rapport au monde se fait par l'apparaitre singulier dans l'espace public mais se fait également par un triptyque d'activités.

6/ La singularisation est l'art, et l'éveil par l'art qui prépare la science rationnelle et le passage de la conscience commune prémorale à morale




4/ Différence de l'apparaitre commun avec l'apparaitre singulier au sein du cadre social.

Ce qui est en question ici est l’égoïsme taré de l'être à l'apparaitre commun.(au travers de l'exemple concret archétypal de la fille dite superficielle)

Dans l’égoïsme taré l'être poursuit un dessein qui va à l'encontre de l'intérêt général.
Son intérêt propre est donc impropre. Au fond notre fille superficielle use, malgré elle, des autres comme moyen à fin d'améliorer sa situation au sein du cadre social, afin de répondre au désir par lequel elle est déterminée, entendu.
Sauf qu'en usant des autres de la sorte elle participe à la baisse de la salubrité de l'atmosphère au sein du cadre social
autrement dit elle désire posséder une plus large part du cadre commun mais elle le fait en abaissant proportionnellement plus la valeur du cadre, ce qui fait qu'en possédant plus elle possède toujours moins. Ce qui correspond bien à la tare de cet égoïsme qui n'est favorable au fond à personne.

« Nul n'est méchant volontairement ». Socrate

C'est pourquoi on peut dire qu'il n y a que d’égoïsme l'ignorance. Car si l'être était éclairé il ne pourrait plus désirer se conduire de la sorte. Si notre fille superficielle prend conscience des causes qui la déterminent alors cessant d'etre déterminée, elle cessera d'utiliser, malgré elle, les autres comme des moyens et de participer à sa propre chosification ainsi qu'à la chosification des autres.

« le mieux est le mortel ennemi du bien » Montesquieu


Que notre fille superficielle use des autres comme un moyen, dans une conduite déterminée. Soit.
Que l'autre cherche à apparaître comme un généreux, n'est pas moins vrai qu'il cherche à apparaître comme tel pour une fin d'une même nature.
Ce qu'il faut retenir c'est que l'un comme l'autre sont muent par un désir de même nature. La différence est donc arbitraire.
La seule césure est celle de l'être singulier dans son apparaître du fait que la nature de son désir est autre.

-L'absurdité de l'apparaitre commun est qu'aucun etre apparaît pour lui ni pour l'autre. L'être,malgré lui, participe à quelque chose dont il n a pas conscience.

-Il faut comprendre ici que le désir commun est désir par ignorance et que donc la réflexion sur ce désir, notamment au travers du retour réflexif, viendra en néantir la détermination.

-L'etre singulier dans son apparaître se «contente » de faire le bien, le mieux il ne sait pas le faire. Seul les vaniteux, je le crains sont en mesure de faire le mieux


Le désir désintéressé, non mercantile de l'apparaitre de l'être singulier

Dans l'apparaitre singulier, au contraire, l'être n'use pas de l'autre comme un simple moyen, il n'est pas dans l'ignorance, dans le mercantile,il n'est pas mue par un désir qui tient à son ignorance. Il diverti les autres potentiellement en rapprochant l'autre de ce qu'il est. Il ne parasite pas, il oxygène modestement l'atmosphère commune par son apparaître.
L'apparaitre de l'être singulier est bien conforme à la moralité, à l'intérêt général et à son intérêt propre, d'une manière immanente.
Quand on veut rendre le cadre commun plus salubre, l'oxygéner il est de condition sine qua non d'expirer depuis une nature de désir autre que celui qui  en cours dans le cadre commun.

Donc l'être singulier apparaît au sein du cadre commun sans desiderata. Il apparaît non pas pour entretenir sa représentativité à la lumière de l'extériorité, mais pour jouer, jouer gratuitement.
Pour trouver l'autre au-delà de son socle identitaire, pour trouver une relation authentique défait de considérations hétéronomes. L'essentiel pour lui se trouve par delà le cadre commun.
Quel est alors c'est être qui semble avoir l'audace d’apparaître sans désir mercantile, d'une volonté dont je ne parviens pas à identifier le désir sur lequel cette volonté s'étaie.
C'est en cela que cet apparaître interpelle, allume une lumière chez l'autre. Or quel est cet électron libre qui me semble mue par un désir d'une autre nature ?


L'etre singulier dans son apparaître incarne son « apparence »

la fille superficielle depuis l'être singulier dans son apparaître incarne ce costume.
Notre fille superficielle n'est plus l'objet du cours des choses, elle a le supplément d'âme. Ce n'est plus l'identitaire qui nie l'etre c'est l'être qui prend l'apparence de l'archétype.
son masque est irrigué de son être, son vêtement est irrigué de son être, une seconde de peau.
C'est ce qui interpelle car l'être est censé subir son apparence et non jouer de cette apparence, non en avoir la maîtrise et vouloir chercher à la consumer en jouant sur le théâtre des vanités. L'etre singulier n'a pas besoin de son apparence, ce n'est pas le moyen de parvenir à une fin. Et cela est en soit surprenant.

L'être singulier enfile son costume, chausse son masque. Il réinvestit son apparence.

L'etre singulier dans son apparaître va chercher à consumer cette apparence, à s'en distancier



Certes la fille superficielle peut jouer de son apparence pour parvenir à ses fins, mais ses fins ne sont pas les siennes

elle joue de ses charmes pour parvenir à dépasser les entraves qui l'empêchent d'atteindre son désir commun.
Elle peut jouer de ses charmes pour se rapprocher de l'incarnation de la réussite (l'incarnation de la réussite est une source de violence), mais son attitude est conduit par le déterminisme causal.
Certes elle a l'intelligence, l'opportunisme concret mais non la maîtrise de ce qu'elle désire. Elle demeure mue par son désir plus qu'elle ne se meut elle même. Qu'elle a conscience des moyens opportunistes mis en œuvres, entendu, mais n'a pas conscience de ce désir sur lequel s'étaie cette même volonté.

La fille superficielle dans l'apparaitre singulier :

Alors que le singulier qui incarne la fille superficielle n'a fondamentalement pas le désir de jouer de ses charmes comme un moyen pour parvenir à un but. Car le désir qui cheville l'être singulier est moral non prémoral. Il n'a donc pas le désir de construire sur l’échiquier sociétal, d'avoir plus d'avoir. Il n'est pas dans le désir mimétique.
L'etre singulier joue moralement si j'ose dire. il joue gratuitement, pour lui et l'autre et les autres qui accèdent à son apparaître ne sont nullement réduit à de simple moyen.
C'est pourquoi on peut se laisser dire sans mal que si l'être singulier dans son apparaître apparaît comme une fille superficielle son apparaître ne cesse pas moins d'être moral.
L'être singulier dans son apparaître ne fait pas négation de lui même ni de l'autre, il cherche la relation de l'être à l'autre et pour y parvenir : cherche à dépasser par sublimation l'intermédiaire qui empêche cette relation, symbolisé par le désir collectif de la conscience commune.

-L'être singulier n'a pas le choix, il sera préjugé dans son apparaître, il sera d'abord vu au travers de son apparence. L'être singulier ne critique pas cette contrainte car cela serait vain, mais va au contraire jouer avec.


Entre êtres à l'apparaitre commun s'étayant donc sur un désir de même nature, l'empathie va de soi car le préjugé est empiriquement fonctionnel.

Reprenons notre fille superficielle, les autres sont en mesure de percevoir chez elle,qu'elle apparaît pour une cause extérieure d'autant plus facilement que l'intention de ces autres est de même nature.
Dans cette empathie ce n'est pas tant que l'être à l'apparaitre commun parvient à se mettre à la place de l'autre, qui viendrait à percevoir les fils qui articulent l'autre, mais il part du postulat que la nature de son apparaître, de son désir est le même chez l'autre, et ce postulat est effectivement valable la plus part du temps.

Chacun va chercher son intérêt comme dans un contrat commercial, mais le problème est que leur intérêt s'étaie sur l'ignorance du désir qui donne la volonté.
C'est à dire que lorsque l'on répond au désir commun d'un autre ce n'est pas avec l'autre lui même que l'on a un rapport mais avec le déterminisme causal dont il est l'objet. On participe, modestement certes, à sa chosification et on se prononce contrairement à l'expression de sa liberté. On participe à la décroissance de sa puissance d'être.


On dit que le désir naît de la volonté, c'est le contraire, c'est du désir que naît la volonté” diderot


Donc l'être à l'apparaitre commun sait que sa volonté provient d'un désir intéressé, aussi il peut facilement préjuger du même comportement chez l'autre. Et comme ce mode d’apparaître est celui de la conscience commune il a 96 pour cent du temps raison.
Sauf qu'en présence d'une singularité, là son préjugé, ce qui va de soi ne va plus. Et c'est ainsi que l'apparaitre de l'être singulier allant à l'encontre de la fausse apparence, de ce qui va de soi, peut permettre à la certitude passive de trouver sa suspension. Le point final devient, conforme à la réalité, soit un point d'interrogation, étonnement lié l'inconnu.

Car L'être par défaut s'attend à ce l'autre colle à son apparence, forme de contrat social, contrat de dupes.

Tu apparais comme un gothique tu auras les codes, les stéréotypes du gothique, c'est comme que ça que ça doit fonctionner. C'est la règle, notre contrat social tacite, ce qui permet d'irriguer notre sentiment de reconnaissance et d'appartenance.
Je ne comprends plus rien pourquoi mon algorithme, mon logiciel simplifié ne fonctionne pas avec cet autre. J'essaye de la mettre dans mon filet, bestiaire, mais elle m'échappe.
parce qu'elle est authentique elle devient louche à nos yeux.
C'est le fait de ne pas être chevillé par le déterminisme qui rend l'attitude de l'être singulier suspect. Le fait que son désir soit autre.
Notons que l'être à l'apparaitre commun chevillé par le déterminisme causal a cette nature de désir parce qu'il n'a jamais examiner ce désir, qu'il ne l'a jamais mis en doute. Aussi pour lui il est difficile de prendre conscience de ce par quoi il est mue, et d'imaginer que l'on puisse désirer par une autre nature de désir. C'est aussi pour cela que l'apparaitre de l'être singulier peu être synonyme de doux vertige.


Face à l'égoïsme taré l'égoïsme sage

l'égoïsme sage est le désir désintéressé. L'etre apparaît par désir, par intérêt mais pour lui pas pour le compte de l'extériorité, pas pour répondre a un désir dont il est esclave, objet.
La matière pris depuis son apparaître sert sa propre croissance, il s'en nourrit. Cet l'autre que l'être à l'apparaitre singulier recherche, l'autre au-delà de son apparence, de son socle identitaire, l'autre défait de son préjugé, sorti de son « on » « statufère » Il se nourri de l'autre dans le pur respect de cet autre.

« Je cherche un homme » Diogène



Il joue et par ce jeu il démystifie, il fait vaciller les statues, comme celle de Staline mais cette fois d'un Dictateur d'une autre nature




5/ le triptyque de la singularisation de mon rapport au monde

dans cet article on se penche sur la singularisation au travers de l'apparaitre mondain. Mais il y a trois aux autres activités participant à la singularisation de mon mode d'existence. Voilà brièvement la présentation de ce triptyque qui fera par ailleurs l'objet d'un article à part entière

a/ retour réflexif :
Percevoir les causes qui muent l'être et par réciprocité de vue prendre conscience de mon propre déterminisme causal.

b/ production singulière :
Production tangible, matérielle de l'être singulier dont la matière première est issue de l'expérience empirique direct. Production donc qui ne peut avoir les caractéristiques inconditionnelles, immuables de la production rationnelle. Aussi prendre conscience par le concret que son manque a besoin pour être couvert d'une production d'une autre nature. Production irrémédiablement insatisfaisante. La production qui viendra nourrir le manque de l'être est celle de la pensée, de l'écriture nouvelle. Avant de commencer à penser, l'être ne pensait pas, et lorsqu'il couche ses pensées, ses idées, il écrit comme de juste comme un enfant. Il a appris à désapprendre si l'on peut dire, écriture virginale défait de l'arbitraire de la contingence de l'époque, des croyances. D'ailleurs l'être qui pense est un être nécessité à penser car il se trouve dans l'ombre du doute.

C/ plaisir idiosyncrasique :
C'est le plaisir que prend l'être au travers de contenus culturelles, artistiques, le plaisir n'est pas issu du déterminisme social, du socle identitaire de l'être, de l'appartenance à l'époque, ou du sentiment d'être la partie d'un tout mais proviens plus originellement de sa singularité, de son ipséité. Plaisir maximisé dans la mesure où l'être est dans un rapport direct avec l'affection de ses sens.




6/ La singularisation est l'art, et l'éveil par l'art qui prépare la science rationnelle et le passage de la conscience commune prémorale à morale

Ma philosophie esthétique devient un art. Entre le monde sensible et l'idéalisme transcendantal, il y a l'art et la sublimation.

C'est à l'etre dans son apparaître de se faire esthétique. De lier idéalisme transcendantal et conscience commune. De faire le pont. Et de part son apparaître d'éveiller les possibles au sein de la conscience commune.
Fin donc de l'art au travers d'un média autre que l'être lui même dans son apparaître.
C'est bien l'être dans son apparaître à la lumière de l'extériorité, du cadre commun qui par le singulier de son apparaître est à même d'éveiller les consciences qui sont disponibles à un tel éveil.
Car en effet aussi sophistiqué, authentique est l'apparaitre de l'être singulier il n'en demeure pas moi vrai qu'il ne peut rien contre le déterminisme causal idoine à la conscience commune. Si l'autre est chevillé par ce désir qui le détermine, aucun être ne peut parvenir à le sortir de ces chaînes. Chaînes qui ne sont pas des chaînes mais liens constitutives à l'équilibre existentiel, à l’irrigation de son sentiment d'exister.


« Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu'au désir d'en sortir ». Rousseau

C'est pourquoi on pourrait ouvrir la cage aux oiseaux, ils continuerons toutefois de désirer demeurer dans ladite cage. Dans le cadre carcéral qu'est la conscience commune, car c'est une conscience qui fait de l'être son objet, l'être n'a pas le désir de sortir du cadre, il désir une meilleure représentation sur le cadre.


L'aliénation n'est pas une contrainte physique mais ontologique.


il faut que l'apparaitre de l'être dans son apparence représente un engagement profond dans lequel l'être joue de ne plus jouer. Qu'il puisse être vitalisé dans son masque et son vêtement.
L’œuvre ne vient plus orner les murs mais est l'apparaitre de l'être en lui même.
Le jeu dans la liberté pratique tient alors du double fait que tout en étant nécessité par l'implantation pratique, le concret de cette implantation ne peut en lui même trouver de justification nécessaire.
C'est un art pas une science mais l'être s’investit dans son apparaître parce que c'est le prolongement sous forme concrète d'une nécessité métaphysique.
La conscience commune prémorale est conditionnelle, arbitraire, contingente, je ne peux dans mon apparaître concret justifier rationnellement ce concret.
Aussi l'être incarne sérieusement l'identité et par ce sérieux en consume, fragilise la représentation.




En guise de conclusion

Rompre avec le rapport triangulaire : moi – la conscience commune – l'autre, chaque autres

la conscience commune prémorale par défaut entrave au sein de l'espace public le rapport de moi avec l'autre. Il y a un intermédiaire symbolisé par le désir ontologique prémoral.
Et l'apparaitre singulier vise à démystifier les fantômes de la conscience commune. L'autre au sein de la conscience commune n'est pas par défaut disponible à hauteur de sa singularité. Par défaut la singularité est niée car l'être existe au travers d'une identité grégaire.
Aussi jouer avec cette identité sur laquelle on préjuge de l'être permet d'éveiller, de démystifier, d'appeler à l'étonnement, et de faire que l'autre voit au-delà de l'apparence. Et si je suis là, tangible et réel au-delà de mon apparence c'est que cette apparence n'est pas ce qu'il est, invite donc à s'en défaire, au moins ponctuellement.
La conscience commune fait que les rapports entre les êtres sont biaisés, inauthentiques.
l'être apparaît pour nourrir son amour propre, son apparaître est motivé par une figuration, une projection imaginative. Alors que l'apparaitre de l'être singulier est amour de l'autre par amour de soi d'abord.
L'être singulier est curieux de l'autre en tant qu'autre et non en tant que moyen. La gloire pour l'être singulier est forcément vaine. L'opinion public n'est pas raison, elle est ignorance. Ce qui intéresse le « je » singulier et ce qui fait l'autre unique, ou bien à défaut ce qui entrave cet autre, ce qui le fait objet.


L'etre singulier jouit de la liberté chez l'autre et manque lorsque l'autre est objet.

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