PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

A QUI APPARTIENT L'ENFANT ? - INTRODUCTION


J’élève, en tant que parent, l'enfant pour aucune autre vue que le devoir de le rendre à lui même. L'enfant est une fin en soi et non un moyen.
Un enfant n'est pas en mesure d'affirmer ou de juger en conscience mais il peut facilement se trouver tenté d'affirmer, de juger, il a ce pouvoir à sa disposition.
Aussi il convient de l'aider, en tant que parent, à demeurer dans une suspension de jugement, de l'aider à ne pas se fourvoyer. Sans ça l'enfant préjuge de qui il est et de façon constitutive de qui est l'autre. Par là il tombe dans la fosse de la certitude passive. L’accession aux fondamentaux comme la Liberté, la Responsabilité, la Conscience de soi est condamnée. L'enfant gît alors en dehors de lui même dans l'inconscient collectif. L'enfance n'est plus préservée, elle est pervertie. 
 
Si le parent ne peut pas rendre l'enfant libre et responsable à sa place, faire ingérence, il peut en revanche l'aider à le devenir en conservant intacte la perfectibilité de cet enfant, son innocence morale. 
Et le parent peut aussi entraver ce possible. La sphère familiale est parfois une égide, parfois une simple annexe à la société, parfois un carcan

Faut-il adapter l'enfant au monde actuel tant ce dernier est corrompu et immoral ? Faire que l'enfant soit adopté par le monde courant ?
Adapter l'enfant au monde actuel, faire qu'il appartienne à l'époque, éviter qu'il en soit un marginal. Un SIF. Un Sans Identité Fixe.
Cela dit si le monde actuel est corrompu, si le cadre de notre conscience commune fait la part belle à l'injustice, à l'inconscience, à la déresponsabilisation, à la servitude ne vaut-il pas mieux protéger l'enfant de cette atmosphère insalubre ? Au moyen d'une éducation qui sublime, transcendante la conscience collective, le cadre commun ? Une éducation meilleure que la société actuelle. Si la société n'est pas gouvernée par la raison, faut-il contre elle faire en sorte que l'enfant conserve sa puissance rationnelle qui sommeille en son sein , faire en sorte qu'un jour l'enfant vienne à se « verticaliser »

KANT
« Ce principe est d'une grande importance. Ordinairement, les parents élèvent leurs enfants seulement en vue de les adapter au monde actuel, si corrompu soit-il. Ils devraient plutôt leur donner une éducation meilleure, afin qu'un meilleur état pût en sortir dans l'avenir. » 
 
Le parent peut-il à la fois garantir la conscience de l’enfant, préserver et garantir son intégrité morale tout en faisant qu'il soit un être «équilibré socialement » ? Appartenant à l' époque et trouvant son équilibre au sein même de la société.
A choisir, est ce que finalement le parent n'agit pas au fond depuis une bonne intuition lorsqu'il adapte l'enfant au monde actuel quitte à en faire à jamais un mineur moral plutôt que de l'aider à conserver sa perfectibilité ? Car l'enfant mit sur la voie de la raison risque peut-être bien de devenir en même temps un être anachronique et par là peiner à trouver un juste équilibre dans une société qui n'est pas gouvernée par la raison.
« il faut vivre avec son temps, appartenir à son époque » une affirmation sans doute raisonnable  mais il n'en demeure pas moins vrai que la contrepartie peut s'apparenter à une amputation, une perte de sens, un pacte avec le « diable » Se corrompre pour se trouver en phase avec l'époque.

« La critique est facile, l'art plus difficile. » Jouer son rôle de parent n'est pas chose aisée. Il ne faut pas condamner le parent facilement.  
Dans ce dossier conforme à la philosophie ES, on décrit ce qui nous apparaît comme les conditions sine qua non pour que l'enfant conserve l’accession aux valeurs fondamentales: Justice, Liberté, Responsabilité, Désir libre, Conscience de soi. Afin qu'il soit un être à part entière, favorable à lui même et favorable à l'ensemble. 
On met en évidence donc ce qui va à l'encontre de telles valeurs mais il n'est pas simple d'éduquer correctement un enfant surtout avec une société qui est une entité encore mineure. Vouloir faire d'un enfant un enfant digne au sein d'une société qui ne l'est pas forcément, relève du challenge, de la virtuosité, voire peut être parfois d'un manque de pragmatisme.
Dans l'absolu, conserver sa suspension de jugement, avancer dans l'enfance morale pour atteindre l'adolescence morale est chose aisée. les conditions requises sont à la disposition et la portée du plus grand nombre :
-Ne pas préjuger, attendre d’être en age de juger pour le faire, goûter au présent, observer et réfléchir ses observations.  
Tout le monde a priori peut le faire : Tout le monde a un présent, tout le monde a un minimum de temps libre, tout le monde a une intelligence humaine et un peu d'imagination. 
Mais la contingence de l'époque rend cette simplicité difficile d'accès. La conquête des fondamentaux n'est jamais tant entravée physiquement que psychologiquement. Comme on le verra, tout au long du dossier, pour conserver un jugement en suspension il faut résister à toutes sortes d'hétéronomies, de pressions extérieures, pour le parent et pour l'enfant. 
On ne dépasse par la société, la conscience commune, l'inconscient collectif en un claquement de doigts, en un coup de revolver. On ne fait pas encore chez ES la promotion des prestidigitateurs, le lobby des armes.
(ES ne répondra pas à toutes ces questions. Aussi singularité lectrice et autres lecteurs moins singuliers, ES vous invite à vous exprimer sur ces questions, de vous étendre en commentaire.)

Premier article du dossier : 
a qui appartient l'enfant ?

Quand l'enfant demeure libre de tout préjugé, il est naturellement curieux de l'inconnu qui s'offre à lui.

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