PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

LES PROBLÈMES DE LA JEUNESSE


(l'être en devenir est la jeunesse prise individuellement, à hauteur d'être)


1/ La Jeunesse n'est pas l'avenir, mais le présent.
Le régime, qui nourrit la jeunesse se trouve dans le présent, dans ce qui s'offre à ses sens. Le régime de l'être en devenir c'est le présent.

2/ La Jeunesse n'est pas déterminée par le passé. Elle n'est pas déterminée par la sphère familiale ou sociale.

3/ La jeunesse  n'est pas contre l'ordre établi, elle s'en distingue, elle s'en fait autonome, à la rigueur elle s'en fout. L'opinion n'est pas son problème. 
"L'Opinium" n'est pas sa came.
La jeunesse s'exprime dans son indépendance vis à vis du cadre sociétal. Elle ne cherche pas à le transgresser, à aller dans l'interdit, elle ne le reconnaît pas comme son cadre référent.

4 / La Jeunesse ne se perd pas dans des considérations identitaires, ces appartenances  (geek, goth, anticonformiste, nihilisme,etc,etc. ) Ce sont des étiquettes qui la démangent

5/ La Jeunesse se cultive dans le but d'en jouir. Elle goûte à l'inconnu, elle fait l'expérience de l'autre
Désir désintéressé, désir épicurien

6/ La jeunesse en marche vers sa majorité morale au travers de la singularisation.
le retour réflexif, la solitude active, les masques identitaires


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Amour de soi - se sustentant au présent - curieux de soi - donc curieux de l'autre - saisir l'autre dans ce qu'il a d'unique - expérience de l'autre - compréhension des causes qui déterminent l'autre, puis celles qui me déterminent -distanciation et sortie du déterminisme - liberté.


Nos premiers maîtres de philosophie sont nos pieds, nos mains, nos yeux. Substituer des livres à tout cela, ce n'est pas nous apprendre à raisonner, c'est nous apprendre à nous servir de la raison d'autrui.”

Rousseau



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1/ La jeunesse ou l'être en devenir et le triptyque des temporalités : passé-présent-futur.

L'avenir se construit au présent pourrait-on dire. Or : « jeunesse prépare ton avenir » signifie :  "occupe-toi de ton « futur » et déserte ton présent. »


Pendant que je suis projeté sur mon avenir, j'ignore ce qui présentement se déroule sous mes yeux. J'en fais donc négation Autrement dit je ne me tiens pas au présent.



Le piège du désistement de son présent. Tout a un prix, tout ce paye en ce bas monde.

A me projeter dans l'avenir, à hypothéquer mon présent pour préparer l'avenir, je laisse mon présent en jachère, je ne m'occupe pas de ce qui dépend de moi, aussi peu à peu ce présent déserté devient un passé en désordre. Un passé qui prend du poids et dont je finirai par être l'objet.

A fuir le présent, c'est de moi même que je me diverti

« Visage de la folie humaine, nous nous tenons jamais au présent » Pascal


Le passé et le futur font fosse commune

Il faut préparer son avenir est une peur, une occupation de vieux pour un vieux continent. C'est aujourd'hui que je prépare demain. Si les êtres se défaussent facilement du présent, de ce présent qui se joue sous leurs yeux, c'est qu'il sont tenues par leur passé. Le passé me maintien et me pousse à la fois, il me pousse à enjamber le présent, pour me perdre dans des considération vaines du futur. Le passé n'est plus et le futur n'est pas encore, le futur ne peut pas être. Il est toujours ajournée. Demain c'est loin.

J'hypothèque mon présent en misant sur l'avenir

Le passé qui cheville l'être, le détermine le pousse donc à se détourner du présent vitalisant, pour concentrer son esprit, l'endormir sur un futur qui n'est pas et ne sera jamais. C'est ce qui relie passé et futur. L'être interprète le présent en fonction de son passé, autrement dit il fait négation du présent. Il se sert, il appauvri les richesses du présent pour nourrir son égoïsme tarée. Il est donc en quelque sorte un être archaïque, conservateur au regard biaisé.



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2/ Le passé et la sphère familiale. « Je marche seul »

Ce n'est pas s'opposer aux parents, que d'avoir l'amour de soi, la curiosité de soi et donc de l'autre. Au fond l'amour parental reçu, l'être en devenir l'expire dans l'extériorité. Le parent fait que l'être en devenir conquière sa pleine puissance d'être. Et non qu'il reste avec les préjugés, les idées issues de la sphère familiale, il quitte le nid, il se fait nomade, il chemine en tant qu'être singulier.
Le parent ici ne pénalise pas l'être en devenir de son opinion, il n'use pas de la relation si particulière, hiérarchique qu'il a avec son enfant pour lui enfoncer dans le crâne ses vieux schémas. Et l'être en devenir ne pense pas comme papa ou de manière opposée à maman.


Si l'opinion représentative dit 1, l’être dit 1 si il est conformiste, il dit 2 si il est anticonformiste. L'être libre dit 1 si il pense 1, 2 si il pense 2. l'être en devenir écoute, observe, il ne saurait encore se prononcer, s'engager.



Certes préparer son avenir peut être vu comme raisonnable, et donc il peut être vu comme déraisonnable de n'en rien faire. Devenir rationnel est peut être alors devenir un être déraisonnable.



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3/ L'interdit ou la fausse transgression. L'interdit et la reconnaissance des mœurs comme référent vaut soumission au cadre sociétal.

Lorsque l'être transgresse le cadre parce qu'il est le cadre, c'est qu'il reconnaît le cadre en tant que cadre, en tant que son référent. Finalement la transgression n'est qu'une forme de soumission, certes par le dépassement du cadre plutôt que le respect formel de la limite qu'il m'assigne mais la distinction est superfétatoire.


Transgresser le cadre de manière singulière et individuelle

Si l'être fait le mur en compagnie d'un groupe identitaire, alors c'est l'effet de groupe qui pousse à franchir l'interdit, et cet effet de groupe dévitalise grandement la sensation de transgresser un interdit.
Transgresser l’interdit individuellement et non par effet de groupe. L'être en devenir fait l'expérience de la voluptueuse transgression, il faut que ce soi moi, être nomade qui sorte du cadre carcéral.



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4/ La jeunesse ou l'être en devenir et l'identité représentative –la grégarisation de l'esprit.

Si les identités représentatives ne sont pas les mêmes que celle des adultes,
il n'en est pas moins vrai que la nature de la négation est la même.
Ce qui permet de donner toute la pertinence à la césure : Jeunesse /'âge adulte des ascendants, n'est pas les identités dans lesquelles elle se reconnaît, mais dans le fait qu'elle ne se reconnaît pas dans l'esprit grégaire de l'identitaire, que sont esprit vif, naïf, s'aiguise de manière innocente.
Le passé au sens large, qui détermine l'être lui donne par défaut une perception à considération identitaire. Il vit dans un « on »
La jeunesse ou l'être en devenir, refuse inconsciemment cette dévitalisation. Il veut éprouver, pâtir de la vie.



La jeunesse est occupée dans la singularisation, à singulariser son rapport d'être au monde, elle n'est donc pas disponible à des considérations identitaire qui en font la négation



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5/ La jeunesse ou l'être en devenir est mue par un désir désintéressé. Chercher à connaître pour cueillir le plaisir, pour chercher le nectar. La jeunesse épicurienne.

Le désintéressement ne veut pas dire qu'il n y a pas de causes, d'intérêts pour l'être de se mettre en mouvement, puisqu'il y a désir, mais que ce mouvement n'a pas pour but de me servir de l'autre comme un moyen, comme un intermédiaire.
Le désir désintéressé est un désir autre que le désir empirique basé notamment sur l'amour de propre.
C'est un désir dont la volonté est de trouver le plaisir sensible. C'est un désir-plaisir direct, épicurien.


La jeunesse ou l'être en devenir se tient au présent, et a une perception singulière dans son rapport avec l'extériorité. 

Parce que l'être en devenir n'est pas sensible aux opinions de la sphère familiale, il n'a pas l'esprit identitaire, son regard est singulier. Aussi il observe ce qu'il y a autour de lui, sans préjugés, il repense, réfléchi ce qu'il a pu percevoir, ce à quoi il a pu assister ou participer, il est donc un être qui accumule des données, de la matière première, et qui par le retour réflexif, travail cette matière première, la sculpte, bref y met de lui même, il se réalise en quelque sorte en usant de cette matière riche.

Se tenir au présent, le percevoir, rempli l'escarcelle de l'être en devenir et engendre naturellement le retour sur ce qui a été perçu, emmagasiné. L'être en devenir ne se contente pas d’emmagasiner des données il s'en sert.
ce souci de soi, cette sensibilité à fleur de peau, d'être suprasensible donne à l'être en devenir des considérations particulières.



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6/ Refaire le film de sa journée


« j'ai vu une femme dans les transports en commun, dont l'apparence avait changé, elle semblait avoir pris dix ans et son sac de courses comportait des bouteilles qui n'y étaient pas habituellement. J'appris qu'elle avait perdu son enfant il y a peu de temps. J'ai dans la perte de l'enfant vu la cause de la dégradation de son apparence. Ensuite je ne suis pas dit, que moi je n'avais de problème de boisson, et que je n'avais pas encore d'enfant, ni que je n'avais pas perdu un proche. 

Je me suis demandé : Est ce que, tout comme cet autre, il n y aurait pas des aléas, des circonstances qui font que je fais quelque chose, dont je suis victime. Et j'ai regardé le livre que j'avais entre les mains et je me suis souvenu que je m'étais mis à dévorer des livres après avoir eu un désir déchu. J'ai donc compris que elle, comme moi qui n'avions a priori rien en commun, en réalité étions lié par des racines profondes"

Cela pour dire que d'une part il ne s'agit pas de critiquer l'autre, ni de se targuer de ne pas avoir ses tares, mais de regarder en soi même à travers la perception empirique de l'autre.
Et d'autre part si je comprends le désarroi de la personne s'est en prenant appui sur ma propre historicité, je suis donc vitalisé par ce retour réflexif. L'autre me permet de prendre conscience. L'autre n'est jamais anodin dans sa présence.


Quand l'être, au travers de sa perception singulière, met dans son escarcelle des matières premières directement perçues, une fois dans sa solitude, active, il ne peut réfléchir cette matière, l'examiner à la lumière de son entendement, il peut la sculpter, en faire une production imaginative, il peut en réaliser des alliages. 
Il est dans un labo, dans une salle de rétroprojection, dans un atelier. Il est à la fois être logique, laborantin, réalisateur, et artiste.



La matière issu de ma perception et tirée du présent est une matière riche et féconde. 

Matière riche car elle est celle que l'être en devenir a perçu au travers de ses sens. Ce n'est pas une matière nébuleuse comme l'histoire par exemple qui ferait voyager l'être dans un passé qui n'est plus et auquel il n'a rien commandé, mais de la matière palpable, vivante, rapport avec l'autre, visage de l'autre,là ou sa liberté et sa responsabilité demeure en puissance.
Car l'être de l'étonnement conserve une liberté en puissance, il est en suspension. Normal il découvre, il s'essaye. Tant que la jeunesse ou l'être en devenir fait le tour du vaste propriétaire, il n'est pas encore en mesure de se prononcer, il n'a pas encore l'idée de le faire.


"Ma compréhension passe par l'autre au sein de mon regard orienté empiriquement. I see you before me"


« Les hommes se croient libres pour la seule raison qu'ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par quoi elles sont déterminées. » Spinoza


l'amour de soi, la curiosité de soi, souci de soi, un triptyque libérateur. L'étonnement

on pourrait dire que c'est par souci de soi que l'être n'est d'abord captivé par l'apparence, la fausse évidence, car dans ce qui va de soi l’être point s'y trouve. Il y a donc une dévitalisation, une perte de soi dans le fait d'être brimbaler dans le cours des choses, de dépendre de ce qui ne dépend pas de moi. Ce souci de soi, cet amour de soi donnerait donc cette distanciation donc une disponibilité permettant à l’être en devenir de singulariser son rapport au monde. 
Ce serait donc par amour de soi, par souci de soi, curiosité de soi que l'être se détourne de ce qui va de soi.
Dans le retour réflexif, l'être qui prend conscience des causes qui le déterminent ne peut que avoir le désir de s'en défaire



Le masque des identités

De part son esprit non grégaire et sa non appartenance à l'identitaire, l'être en devenir se trouve en mesure de jouer avec les identités, puisque pour lui les identités ne sont pas ce sur quoi sont existence repose.
Il joue avec le sérieux d' un enfant. Parce que l'être en devenir joue avec l'identitaire, il participe, modestement, à hauteur d'être, à la démystification de ce mode d'appartenance.  

L'être en devenir se met dans une identité comme dans un costume. C'est en ça qu'elle consume l'identitaire.




Le nerf de la guerre ici n'est pas l'argent, mais la liberté. Si l'être est dans l'amour de soi, qui en puissance désire devenir maître de lui même, il ne peut qu'être nécessité à se défaire des déterminismes sociaux. Et réciproquement si L'être est contenté ontologiquement par le désir empirique, il ne trouvera aucune raison de réfléchir ces déterminismes.



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