Singularisation
et sentiment d'appartenance
La
singularisation signifie qu'il y a un devenir singulier. qu'il y a
comme une idée de conquete derriere
la singularisation.
Je
ne suis donc pas concretement en possession de moi-meme par défaut.
Il faut une forme de cheminement pour me saisir, pour prendre
conscience.
La
singularisation est un "je"
Or
le "je",l'unique est nié dans la société. On n'existe
pas dans la société au travers de sa singularité. La singularité
n'est pas identifiable, je suis un Etre unique comparable à aucun
autre. Ce qui fait que mon existence, ce sentiment, ne pourra
aucunement reposer sur ma singularité. Je n'aurais pas le sentiment
d'exister pour les autres, socialement parlant, si je me limite à ma
singularité. Ce "je" ne répond pas au besoin de
reconnaissance et d'appartenance.
Pour
répondre à son besoin de se sentir exister, l'Etre a besoin de
se distinguer
Or
la singularité est indéterminée, par là elle ne peut permettre ni
l'appartenance, ni la reconnaissance
Antagonisme pour se distinguer et répondre au besoin de se sentir exister
le
cadre social renfermant la conscience commune, pour répondre au
besoin de sentir exister, il faut apparaitre à la lumiere du cadre
social. il s'agit donc pour les etres de se distinguer. La
singularité, l'unique n’apparait pas dans la sphere sociale. il
faut donc exister par négation de celui que je suis singulierement.
Il faut trouver mon semblable mais aussi mon "dissemblable"
celui avec qui je vais me trouver des différences et aussi des
différends. On existe donc socialement, au sein du cadre social,
cadre commun au travers d'une identité grégaire. un "on".
L'Etre est donc dépendant des autres. Non pas de l'autre mais des
autres.
- "On"
n'a pas choisi ses identités empiriques, son mode d'existence
ni
l'identité donc j'ai hérité ni le préjugé qu'elle véhicule
n'est de mon fait. à dépendre de ce qui ne dépend pas de moi, je
me "déresponsabilise" et de ce fait rationnellement
parlant je m'aliene.
(Notons
cependant que pour parler d'aliénation il faut éprouver sa
situation comme aliénante. c'est à dire que pour qui a un désir
ontologique qui s'étaie sur la conscience commune du moment, c'est
sortir de ce "on" qui est éprouvé comme pathogene)
- Le
paradoxe apparent du désir commun. l'Etre désire des choses
contraires
Effectivement
car il n'est pas un "je" mais un "on" composé de
plusieurs identités. je suis x et alpha.
L'Etre
désire des choses en tant que x, et d'autres en tant qu'alpha. Il
est éclatés en plusieurs identités disparates qui communiquent mal
entre elles.
Au
sein de la conscience commune, le "on" regne en maitre,
aussi par la "réciprocité de vue" l'êEtre qui fait
négation de lui meme fait la négation de l'autre et donc pousse
l'autre à se nier à son tour.
L'Etre
x peut me voir en y. Il me préjuge y parce qu'il s'identifie à x.
il amalgame parce qu'il se conglomere dans un "on". si je
suis sensible à ma singularité, cette négation est une violence.
elle me déresponsabilise. elle me nie à la fois dans mon unicité
et rationnellement.
- L'hypocrisie
relative de l'antagonisme.
La
question pour l'’Etre serait alors de savoir si le préjugé est
favorable ou défavorable. (on peut dire que d'un point de vue
rationnel, le préjugé est toujours défavorable) mais non de
remettre en question le préjugé en lui meme. On retrouve les
postulats du cadre. si je désire cesser d'Etre identifié a x
il faut également que je cesse moi meme de m'identifier à x. Si
j'ai le désir de conquérir mon "je singulier", mon
unicité alors j'ai le désir. C'est à dire que je n'ai pas le désir
de m'attarder sur les préjugés, je ne suis pas loisible, je suis
chevillé par le désir de conquérir mon unicité.
Que
l'autre ou les autres nient mon unicité, et m'enferme dans un "on"
carcéral, éprouvé comme pathogene, certes, mais l'Etre désire
ontologiquement conquérir son unicité, donc il conquiere son
unicité plutot que de se préoccuper des négations de cette
derniere.
l'Etre
ne peut influer sur les autres pour qu'ils trouvent le désir de
conquérir à leur tour leur unicité et par conséquent pour qu'ils
cessent de le nier au travers de la réciprocité de vue. Il n'a pas
le pouvoir de changer le désir ontologique des autres, ni de la
conscience commune cela va de soi. En outre, Il ne va pas se pencher
sur ce qui ne peut dépendre de lui alors qu'il a le désir,
la nécessité de se faire libre.
Le "on" qui permet à l'Etre de répondre au besoin de se sentir exister
ce fait au détriment du "je singulier" et donc du "je
rationnel".
Les
problématiques en générales naissent et meurt au seins
du cadre commun. ma situation, ma position au sein du cadre fait
problématique mais l'existence meme du cadre non. L'Etre par défaut
ne remet en question ni le postulat du cadre, ni ce sur quoi son
existence repose.
La
singularisation c'est sortir du "on"
La
singularisation c'est au fond sortir d'un certain déterminisme.
c'est donc se défaire de son existence sociétale déterminée.
Si
la singularisation ne fait pas existence, si elle ne me permet pas de
trouver un sol sur lequel tenir en équilibre, cela signifie que la
singularisation ne doit êetre qu'une étape, un intermédiaire mais
non une fin.
Singularisation
et Rationalisation. C'est toujours un "je" qui pense"
Il
convient donc d'avoir dépassé l'esprit grégaire, ce "on"
avant d'avoir acces à l'autonomie rationnelle. Une identité, un
"on" ça ne pense pas. ça ne peut penser. Ca incline, ça
penche mais ça ne pense pas. ">Si
on revient sur le désir, sur le mode d'etre au monde, l'Etre vie
d'une maniere grégaire par défaut et c'est seulement si cette
existence lui déplait fondamentalement qu'il ira chercher au delà,
qu'il remettra en cause ce mode d'existence.
Aussi
si l'Etre désire d'une maniere grégaire, il ne peut encore une fois
que chercher à alimenter ce mode d'êetre au monde. Autrement dit
l'intéret d'un Etre à l'esprit grégaire est de continuer à
appréhender les choses sous ce prisme.C'est à dire que pour lui
"penser" serait défaire ce sur quoi son existence repose.
ça n'arrivera pas.
-
le
"je pense" est une nécessité morale
C'est
le "je" singulier qui s'est donc défait de l'identité
grégaire, de l'esprit grégaire, qui se retrouve dans la nécessité
d'user de son autonomie rationnelle pour gagner l'identité morale.
c'est le "je singulier" qui fait conquete de sa liberté,
de sa responsabilité. c'est un "je" cheminant. Là ou le
"on" lui reste figé dans son identité, dans son enclos
natif.
L'Ombre
du doute appelle la lumiere de la pensée raisonnante
L'Etre
singulier, ce "je" a besoin en finalité du "nous"
Or
le "nous" n'est pas effectivement présent. Si la Raison
gouverne le monde elle ne le gouverne pas encore effectivement.
La
mécanique du désir au sein de la conscience commune.
L'Etre
singulier dans l'amour de soi, plus que dans l'amour propre, est
dépourvu du désir collectif ou mimétique. il n'a pas l'esprit
grégaire.
Le
désir est le manque, or le désir mimétique, collectif, grégaire
fait que l'Etre grégaire va pouvoir continuer de jouir de ce dont il
possede et a pu désirer par le manque.
Je
rentre en possession de l'objet dont je manquais et je continue de
jouir de cette possession grace au seul fait que je me figure que
d'autres désirent cet objet.
Or
dans le "je" singulier, dans cet amour de soi, ce rapport
ne peut fonctionner. ce qui fait que l'Etre singulier non seulement
cesse de désirer l'objet mais ne le veut plus.
autrement
dit il est poussé à se défaire de ces avoirs qui deviennent
fardeaux.
Responsabilité
et Liberté
Pour
assumer sainement les conséquences d'un acte qui m'engage, il faut
que cet acte provienne d'un consentement rationnel.
Or
l'Etre dans l'enclos du "on" n'est pas à l'origine de ce
sur quoi son existence repose. Aussi il n'a aucune bonnes raisons de
trouver la volonté d'assumer les conséquences constitutives à un
acte d'engagement.
On
retrouve d'ailleurs un biais cognitif d'autocomplaisance dans le fait
de s'attribuer ces réussites supposées et d'attribuer aux
conséquences extérieures les échecs.
L'Etre
comme soulagé de n'y etre pour rien.
Certes
l'Etre dans son échec peut etre soulagé de n'y etre pour rien.
Or
il est engagé par cet acte, il devrait donc si il était soucieux de
sa responsabilité, donc de sa liberté, éprouver comme un vertige
du fait de prendre conscience par le fait qu'il dépend de ce qui ne
dépend pas de lui.
Or
ce n'est pas ce qui se passe.
Encore
une fois : Parce que la responsabilité et la liberté n'est pas ce
qui cheville l'Etre par défaut au sein de la conscience commune. Il
est dans l'amour propre pas dans l'amour de soi.
Dans
l'amour de soi, n'yêetre pour rien tout en étant engagé, l'Etre
ressent de la vanité et sa conscience lui donne un patir dont il ne
peut que vouloir se défaire
l'Etre
ne s'engage pas dans la société, il est engagé. aussi l'Etre au
désir moral se retrouve à patir en conscience sur sa responsabilité
sociale. Ce qui est évidemment insupportable.
Si
l'Etre patit par sa conscience morale, il ne peut que chercher à se
défaire de ce qui ne dépend pas de lui. ce qui va de soi est donc
remis en doute, en questionnement.
Comment
s'engager alors librement ? comment rendre mon engagement compatible
en terme de responsabilité et de liberté ?
Rapidement,
mon engagement ne peut etre libre si celui-ci repose sur la
contingence du cadre commun. Le cadre commun ne vaut pas engagement.
L'Etre
n'est ni libre ni responsable par défaut. il est mineur moralement.
Si je peux m'implanter dans le cadre social je ne peux m'y engager
librement. Est ce un Etre majeur moralement qui s'implante dans le
cadre social ou est ce un Etre mineur moralement qui y est engagé.
Si
c'est un Etre devenu majeur moralement alors son désir empirique
sera celui d'un Etre responsable et libre.
Le
cadre commun incompatible avec la liberté et responsabilité. Avoir
de la responsabilité dans le cadre commun n'est pas etre
responsable.
On
peut avoir des responsabilités dans le cadre commun.
Je
dirais d'ailleurs que c'est parce que je ne suis pas responsable que
j'accepte d'avoir des responsabilités.
Car
dans l'avoir de responsabilité, les causes et effets, les
circonstances dépendent si peut d'un seul Etre.
l'avoir
des responsabilités n'est rien si je n'ai pas le désir ontologique
morale. le désir d'etre responsable.
Je
peux tres bien avoir des responsabilités et êetre de mauvaise foi,
ou ne pas avoir des problemes de conscience.
Si
l'êEtre patit en conscience de ceux sur quoi il se juge responsable,
il apparait évidemment qu'il sera peut enclin à prendre de la
responsabilité en sus, une responsabilité dont il est difficile
d'etre objectivement responsable.
or
tant que je peux m'arranger avec ma conscience et que je suis dans
l'amour propre, je peux désirer effectivement avoir des
responsabilités.
La
conscience morale et l'amour de soi. "tout le monde le fait"
On
sait désormais que l'Etre par défaut fait négation de sa
singularité. il n'est pas en possession de son "je" unique
mais se trouve dans un "on".
Aussi
le "on" n'a pas de conscience morale ou éthique. L'Etre au
désir ontologique commun peut s'arranger avec sa conscience
puisqu'il n'est pas en relation avec elle.
l'Etre
se divertit de lui meme, il se divertit donc de sa conscience de soi,
de sa conscience morale. Il ne dialogue pas avec sa conscience.
Puisque
tout le monde fait.
or
la responsabilité, la liberté est individuelle aussi "tout le
monde le fait" ne me donne pas bonne conscience pour autant,
c'est moi à qui il revient de consentir ou non à un acte.
le
simple fait de lancer : tout le monde le fait à tendance à mettre
en exergue le désintéressement profond de l'Etre quant à sa
liberté et sa responsabilité.
l'Etre
au désir rationnel, est engagé dans le cadre commun sans y avoir
pour autant consenti rationnellement. Ce déterminisme fait patir
l'Etre, aussi il va etre poussé à en prendre conscience et à se
défaire ce qu'il va éprouver comme une aliénation.
Si
l'Etre n'éprouve pas ce déterminisme comme aliénant, si il ne
patit pas de ce mode par défaut, alors il ne trouvera aucune raison
de remettre en question ce sur quoi son existence repose, ce sur quoi
il est déterminé.
La
contingence du cadre commun m'empeche de pouvoir y consentir
rationnellement
La
raison n'est pas muable, elle ne dépend pas de la contingence de
l'époque. elle est au delà de ce qui se déroule de maniere
"arbitraire". elle ne dépend pas de ma situation
sociale...
si
je m'engage dans mon existence, il faut une immuabilité. Car si les
données évolues, voire changent est ce que cela n'a pas pour
conséquence de rendre caduque mon engagement antérieur.
Seul
l'engagement rationnel peut êetre un engagement compatible avec ma
liberté et ma responsabilité.
Devenir
libre effectivement, c'est donc se soumettre, non pas se soumettre,
mais obéir à la raison
L'Etre
du "on" est déterminé par son désir ontologique. Il a
des responsabilités mais il n'est pas responsable.
il
est donc soumis à la contingence. il dépend de ce qui ne dépend
pas de lui.
Se
soumettre à la raison c'est finalement la seule obéissance libre
car je suis dans cet engagement en harmonie avec moi-meme.
Certes
il demeure un cadre, ici non plus commun mais rationnel, à la
différence du premier, c'est l'Etre dans toute sa puissance qui
consent à ce "nouvel enclos". au fond c'est un cadre sans
cadre.
La
liberté c'est quitter un enclos qui me détermine pour gagner un
enclos qui me nécessite moralement.
Si
la raison ne gouverne effectivement pas (encore) le monde, le "je
rationnel" ne trouve pas son foyer, son "nous" il est
nomade, sans identité fixe.
La
distinction pour répondre au sentiment d'existence, s'opere par le
"on" grégaire, non par le "je" singulier, ou
bien par le "nous rationnel" . Le
"je" rationnel ne trouve pas son nous.
Il
est d'une bonne intuition, d'un bon instinct de rester dans un "on"
effectivement,
il ne sert à rien de quitter le peloton quand le vent est hautement
défavorable.
Aussi
il est sain de rester dans la négation de soi, dans la
déresponsabilisation, dans l'aliénation, dans la minorité morale.
Certes il en découle une sorte de chaos, de grandes violences mais
c'est un passage, sans doute, obligé. Cela est une conséquence de
notre conscience commune. une conscience prémorale.
Il
est raisonnable de rester dans un "on". êEtre raisonnable
n'est pas êetre rationnel. ou quand etre rationnel est
déraisonnable
on
peut toujours critiquer, et cela vertement, la déresponsabilisation,
l'aliénation, l'injustice et autres maux, il n'en est pas moins vrai
qu'il est bon d'etre "déresponsable", aliéné
rationellement et injuste en quelque sorte. Il n'est pas viable
d'etre libre, responsable et juste. On peut donc difficilement en
vouloir aux Etres de ne pas sortir de ce "on". Il ne
reste plus guere que le comprendre.
Comprendre
Comprendre
est douloureux, car comprendre me fait éprouver comme vain mon
engagement ou plutot mon engagé, ici par le réactionnel. Je ne peux
me satisfaire d'etre l'objet des causes extérieures, des aléas,
cela me fait patir en tant que "je".
Aussi
tout ce divertissement, n'est plus possible dans le comprendre.
Comprendre
ne me permettra pas de répondre au besoin de se sentir existant.
la
conscience commune étant prémoral, étant donc dans le déterminisme
et le réactionnel. comprendre ne peut que etre rejeté.
l'objectivation n'est pas désiré. Pour que le comprendre fonctionne
il faudrait que la conscience passe de prémorale à morale
Si
le "nous" gouvernait effectivement le monde, alors l'Etre
pourrait se défaire de son "je" rationnel" pour
trouver l'existence dans ce "nous".
Pour
êEtre uni, il faut se défaire de son "je" or pour se
défaire de quelque chose il faut d'abord l'avoir en sa possession.
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