Commentaire
trivial (fable) pour illustrer le désir qui est le notre par défaut
au sein de notre conscience collective : (désir prémoral)
Imaginons
que l'on donne conscience au chien, un chien qui par l'action
mauvaise de son maître est un chien agressif envers les humains.
Si
on lui dit :
-Chien
tu as le désir de mordre les humains à cause de la mauvaise action
de ton maître .
Il
nous répondra que non qu'il est ce qu'il désire présentement et
que c'est ce qu'il est.
Si
l'abeille ne butine plus par l'influence d'agents polluants et qu'on
lui dit :
-
Abeille pour te nourrir et participer à l'équilibre de l'ensemble
ta finalité est de butiner.
Elle
nous dira que non que si elle ne désire pas butiner présentement
alors cela est à la fois bon et le bien.
Maintenant :
Si
l’être, au désir prémoral, désire changer les choses, les faire
à son image selon son desiderata, son passé, son attachement
sensible, son esprit grégaire, ses croyances ou superstitions... et
qu'on lui dit :
-Être
ta finalité est d'obéir au commandement de la raison et non de te
soumettre à l'arbitraire,
l’Être
nous dira :
-
si je désire actuellement faire la France au gré de ma nostalgie
cela est à la fois bon et Bien. Il est inutile d'examiner mon désir
car mon désir fait celui que je suis.
Et
on aura beau lui démontrer par a + b que son intérêt individuel
recoupe l’intérêt général, qu'il est dépendant de ce qui ne
dépend pas de lui directement, il continuera à juger selon son
désir prémoral et a arguer que faire la France selon sa nostalgie,
son emprunte passéiste est le bien, que cela est l'expression de sa
liberté.
Qu'est
ce que notre conscience collective qui s'étaie sur le désir
prémoral :
Et
bien c'est à cela que revient notre conscience commune actuelle,
notre conscience collective, l'age de notre humanité.
On
ne juge pas, on ne désire pas quelque chose parce que cette chose
est le Bien objectivement mais on dit que cette chose est le bien
parce qu'on la désire d'abord. On confond le bon avec le bien et le
mauvais avec le mal. On fait d'un relatif une valeur absolue.
Alors
que le bon et le mauvais nous est relatif et le bien et mal
inconditionnel. Juger le bien par le bon et mal par le mauvais c'est
au fond penser comme cela arrange mon désir. On désire d'abord puis
on justifie ensuite ce désir pour répondre à l'opinion qui est la
reine en notre conscience collective. La pratique devance la théorie
au fond. C'est ce que j'ai intérêt de prendre pour vrai au vu de ma
situation qui me donne ma loi. Ce qui fait que dans notre conscience
collective, le sophisme est roi.
Il
est évident que ce mode d’être au monde prémoral, car tout être
juge par défaut, tout le monde à des avis, des opinions, et par
défaut selon son attachement sensible et non selon la raison, est
source d'injustices, de violences mais cela n’arrête pas les êtres
pour autant. Qu'on lui dise
-tu
te plains d’être aujourd'hui victime mais hier il me semble que tu
n'as pas été irréprochable, quant à demain...
-
oui mais si je me suis montré coupable c'est directement à cause
que j'ai été préalablement victime
-entendu,
et ton coupable du jour n'a lui pas été victime antérieurement ?
Pourquoi lui refuser sans examen ce que toi tu t'autorises ?
L'opposition
forte, les antagonismes entre les êtres est une violence qui se fait
sur une vaine distinction car au fond les uns et les autres jugent
sur leur attachement sensible ce qui les fait semblable plus que
dissemblable. Ils puisent leurs opinions, leurs désirs depuis la
même source. Le désir ontologique est le même mais il se
concrétise distinctement. Ce qui fait de cette opposition une
opposition de circonstance et non une opposition sur un point
fondamental.
L’Être
a une conscience de. qui le pousse à se distinguer pour se sentir
exister, il ne peut être indifférent aux jugements d'autrui, Sans
ça il est comme aveugle, dans l'ombre.
Aussi
pour répondre à ce désir prémoral on a fait le blanc et le noir,
la femme et l'homme, le riche et le pauvre, l'hétéro et
l'homosexuel, le feignant et le courageux... Mais c'est distinctions
sont vaines et futiles (dans l'absolu), elles ne tiennent qu'au
besoin de l’Être de se distinguer. Si je me distingue par mon
unicité, par ma singularité, ce « je »appellera le
« je » ou nous rationnel.
L’Être
humain et dans un enclos mais il est poussé à en sortir pour en
gagner librement un autre.
L’Être
humain est dans un enclos comme le bœuf, sauf que le bœuf n'a pas à
en sortir. Alors que l’Être humain lui à une perfectibilité, il
n'est pas par défaut parfait si j'ose dire. Il faut du temps.
Il
est normal que l’être soit prémoral avant d’être moral. Il est
normal de passer par la vie tel qu'on la connaît aujourd'hui pour
pouvoir atteindre notre majorité morale un jour. Il est donc si l'on
veut injuste de condamner l’Être humain pour sa perfectibilité
car celle ci est indépassable. Cela reviendrait à condamner
l'enfant de ne pas naître physiologiquement adulte. Donc
condamner l’être par sa conduite prémorale, parce ce qu'il
se conduit comme le mineur moral qu'il l'est ne fait pas sens. Notons
que c'est depuis sa propre minorité morale que l'on condamne la
minorité morale d'autrui.
Exemple
trivial pour illustrer le concret du désir prémoral et le
concret du désir moral au sein de la conscience collective, de
chaque mode d’Être au monde.
nous
distinguerons dans la mesure du possible ce qui et conforme à ES (en
jaune) et ce qui ne l'est pas (en rose)
Si
j'ai vécu, si j'ai ressenti mon couple comme un échec, je peux
rentrer dans le réactionnel et me trouver pour avoir vécu une
mauvaise histoire avec un homme, d'avoir ma croyance déchue, avoir
la haine, de la rancœur pour tous les hommes, rentrer dans une
forme d'amalgame.
Si
je suis désormais haineuse, féministe je considère que cela fait
partie désormais de celle que je suis, et si on cherche à me faire
voir que tous les hommes ne sont pas pareil, qu'ils sont déterminés
par leur désir, ou pire que j'ai aussi ma responsabilité dans cet
échec, je considère que c'est la faute de l'autre si je suis devenu
peut être injuste parfois.
L’Être
est injuste mais cela n'est pas de sa faute
D'un
autre côté même vécu, l'être va se demander : Comment se
fait-il que je me suis laissé duper ? J'ai cru ce que l'autre
me disait, pourquoi j'ai voulu croire au prince charmant alors qu'il
apparaît évident qu'il n'en était pas un, pourquoi j'ai eu le
désir de croire, pour croire à ce conte de fée mettre mon
discernement de côté. J'ai laissé l'espoir, mon désir me
gouverner, me rendre aveugle, cela n'est bon de se leurrer de la
sorte, je dois améliorer mon discernement et ne pas chercher à me
mentir à moi même sans ça l'expérience va se reconduire dans bien
d'autres circonstances ou domaines. C'est à moi qu'il revient de
mieux voir car je ne peux désirer que le monde se plie à mon désir,
c'est à moi de prendre conscience de ce qui est, de ma propre
perfectibilité et de m'adapter en conséquence. Certes il est bon
que les autres ne se laissent pas abuser par leur croyance mais je ne
peux pas le faire pour eux. Ma responsabilité est ce qui me concerne
moi. Ma naïveté à forcement attiré un homme manquant de scrupule,
(mais
on le verra difficile d'aller à l'encontre de ce que nous dicte
d'abord notre désir). Il est mieux d'examiner mon désir, de revenir
sur ce qui chez moi semblait être évidence, certitude passive que
d'exiger que les autres fassent cet examen tandis que moi je m'en
dispense. C'est la faute des autres, c'est toujours la faute des
autres ne va pas. J'examine donc ce désir.
Je
désire faire ceci de ma vie
mais est ce que c'est vraiment cela que je veux, ne suis-je pas sous
l'influence de causes extérieures, d'un inconscient collectif, de
mon passée, d'un désir mimétique, d'un chantage affectif,
d'une volonté d'oublier, de fuir
des pensées délicates... ?
Peut
être mais alors, je n'ai pas besoin de me poser toutes ces
questions, je désire quelque chose c'est suffisant. J'ai besoin de
cela, de voir celui-ci, c'est suffisant, pourquoi chercher plus loin.
Fuir des pensées délicates oui j'en ai le désir, ça ne rend pas
heureux de rester en rapport avec elles.
cela
me pose un problème, une gêne, je ne désire pas, je ne veux pas
vraiment ce que ce désir natif me pousse à désirer. Le contenant
de mon désir est circonstanciel,il est valable seulement dans une
contingence spatio-temporelle, seulement et sous certaines
conditions.
J'ai
besoin pour m'affirmer, pour me réaliser pour éprouver ma puissance
d’Être de savoir que ce que je fais est essentiel, parce que cela
m'engage ne soit pas soumis à l'arbitraire. Je cherche à graver
dans le marbre, quelque chose qui peut dépasser ma finitude, le fait
d’Être mortel. Sans ça ce que j'affirme un jour, un autre jour je
pourrais me dédire, il y a par ce désir natif qui s'étaie sur
notre conscience collective, un manque de sens. C'est ce qui donne à
l’Être le besoin de se sublimer par l'art ou de se transcender
dans le penser par soi même, de soi même, pour soi même.
si
je désire par nostalgie retrouver le panorama de ma jeunesse et que
cela pour devenir concret doit influencer sur d'autres et être
défavorable aux désirs d'autres peu importe puisque je le désire
présentement.
mon
désir n'est peut être pas plus valable en soi que l'autre si ce
n'est que c'est le miens.
l'autre
désire lui parce que la France d'avant ça le plombe, faire évoluer
les choses, aller dans la « nouveauté »
nous
voilà dans un cas classique ou le désir de l'un s'oppose au désir
de l'autre
ou
plus exactement le désir des uns s'opposent au désir des autres
(car on est dans l'esprit grégaire, le on vs on)
chacun
se considère légitime dans son désir.
(Dans
le désir prémoral, on ne peut pas être véritablement dans
l'opposition du « je » et tu car le « je »
appelle par nécessité le nous de l'universalisme raison. )
Il
ne faut pas être grand clerc pour comprendre que cette forme de mode
d’Être au monde est vecteur de violence, de chaos, d'antagonismes
car chaque « on » désire faire les choses à son image,
faire le visage de la nation à son image et chaque « on »
se pense aussi légitime que l'autre. Et le postulat de : je
désire alors c'est le bien, le bon vaut le bien,
empêche
l'être a posteriori de questionner son désir, ses prises de
positions, son faire, son dire qui s'étaie sur le désir. On est
dans une impasse
car
une fois que l’Être s'engage concrètement dans la voie de son
désir c'est tout son amour propre, ego qu'il engage avec lui, il
rentre dans la concrète opposition des autres, et il faudrait
imaginer qu'il trouve soudain la bonté d’Âme, le courage
intellectuel de se dédire au yeux des autres alors que préalablement
à cet engagement il n'a pas été en mesure de le faire et que
désormais cela est plus contraignant que jamais.
Je
n'ai pas de problématique à faire ce que je désire, qu'importe peu
ou prou les effets sur les autres mais je serais prompt à me
plaindre si je suis affecté par le désir de l'autre.
Mais
dans cette conception pourquoi ne pas se plaindre même si cela n'a
pas de sens. Car je me plains du comportement des autres tout en
ayant la même nature de comportement. Mais si je le désire, je le
fais.
Il
est illogique si l'on veut de se plaindre du comportement de l'autre
quand on a eu le même comportement mais si je suis pris dans cette
réaction, dans ce ressentiment et si je désire donc de me plaindre
d'un autre pourquoi je m’empêcherais de le faire ? Mon
réactionnel suffit à en justifier les effets.
je
donne raison à mon désir, je n'ai de recul sur ce que je ressens.
Si
je désire la France d'avant et qu'un autre désire la nouveauté, le
mélange car lui la France d'avant il a dans le nez, notre désir est
de même nature, avec le recul, on est aussi légitime l'un que
l'autre ou aussi illégitime. On est divisé au sein de
l'indivisible.
Je
prend conscience qu'il est absurde de faire passer mon désir avant
celui des autres pour le simple fait que c'est le miens car si
j'étais à la place de l'autre son désir deviendrait le miens, on
est frère dans notre désir.
On
est sur un même mode d'être au monde. Je comprends alors que pour
trouver un sens à mon jugement, il faut dépasser la contingence de
notre situation et cela est le manque de la raison. Car c'est la
raison qui me sors du conditionné de ma situation. Je ne peux pas
avoir de conviction si ma « conviction » dépend de mon
passé, passé qui ne dépend pas de moi car je n'ai pas choisi de
naître dans tel ou tel endroit, avec telle ou telle éducation ou
d'avoir telle historicité.
Ce
qui signifie par ailleurs que si je dis : Je suis français ou
Je suis Blanc alors que Français et Blanc n'est pas l'expression
d'un choix libre, son « je suis » engendre nécessairement
sa déresponsabilisation et donc comme la responsabilité est le
pendant de la liberté : son aliénation.
-Ce
n'est pas ma faute si je suis blanc.
Certes
et ce n'est pas d'avantage de ta faute si l'on prête aux blancs tel
ou tel stéréotype ou
que des êtres on mal agi et qu'ils avaient parmi leurs spécificités
celle d’être blanc.
Aussi
je ne me confond pas dans le « je suis » avec ce qui
n'est pas de mon fait. Le « je suis » doit dépendre de
mon consentement. Au fond c'est la raison encore une fois qui me
permet de dire « je suis » car c'est dans cette libre
nécessité que j'obéis à ce qui est. Par la pensée, cette pensée
de moi même, pour moi même, par moi même me permet de consentir
librement. Par libre nécessité. Le « je suis » ne
change pas avec le temps et sa non variabilité fondamentale ne tient
pas à de la mauvaise foi.
Je
comprends l'idée que je veuille faire passer mon propre désir avant
celui de l'autre mais je comprends aussi que, si je me respecte,
l'autre désire faire pareil,
ce
qui en quelque sorte fait de l'autre mon semblable plus que mon
ennemi.
Si
je me respecte en faisant ce que je désire quelque part je respecte
l'autre aussi d'agir de la même façon. On est alors adversaire peut
être mais pas ennemi, car si je suis ennemi avec ce frère du désir,
avec mon semblable, je suis ennemi avec moi même car en le
combattant sans vergogne, en ne le respectant pas c'est mon propre
désir que je ne respecte pas, ma propre façon d’être.
il
me fallait donc trouver comment souder ces parties distinctes, de
quoi permettre de les réunir.
ll
semble aller de soi chez notre nostalgique ou chez notre assoiffé de
nouveauté que si l'on désire changer les choses, les faire à son
image il n y a point de question sur la légitimité d'un tel désir.
Mon désir est sans limite et justifie le fait de changer le panorama
de l'ensemble, la façon de vivre, le quotidien. On a un désir
démesurément grand, d'un pouvoir démesurément grand. On a un
désir prémoral, pauvre en logique, mais il est ce qu'on a de plus
puissant.
Les
autres font pareil, certes l’Être est dans le « pousse-toi
de là que je m'y mette »
et
pour justifier une conduite dont il sent bien qu'elle n'est pas très
valable il nous dis que les autres font pareil.
Cela
apparaît comme un alibi, mais au-delà de ça si je me permets de
faire des choses sous le prétexte que d'autres le font, c'est que ma
conduite cesse d’Être libre puisqu'elle se met à dépendre du
comportement des autres.
De
l'autre coté, ce n'est pas l'opinion qui me guide, mais la raison.
Et
la raison ne me donne pas de quoi influencer, diriger le destin
d'autres.
Au
fond on pourrait dire que si l’Être obéit à la raison alors il
redonne à l'opinion, qui n'est au fond qu'une préférence son juste
pouvoir.
C'est
bien l’obéissance à la raison qui fait que mon désir empirique
est sous sa tutelle, je redonne à l'opinion, ce désir empirique sa
valeur de simple préférence.
Ma
liberté nécessité qui est le commandement à la raison, fait que
ma liberté pratique est issue d'un désir renaissant. C'est pourquoi
un être cultivé peut encore utilisé ses connaissances injustement
ce qui n'est plus guère possible pour l’Être moral. Il faut voir
la transcendance rationnelle et le « retour » dans le
cadre commun en tant que majeur moral. La césure : ce n'est
plus en tant que mineur moral que je désire sur le cadre commun mais
en tant que majeur moral. Mon identité est rationnelle et de ce fait
mon existence cesse de reposer uniquement sur mon désir empirique,
ce qui fait que je cesse par exemple de désirer changer les choses à
mon gré.
En
guise de conclusion :
Il
vrai que l'un comme l'autre, que ce soit l'Etre prémoral ou l'Etre
moral, l’Être désir comme un besoin.
Effectivement
le lien est idoine avec son désir,
l’Être
est chevillé par son désir.
Donc
ici cela explique pourquoi l’être ne voit pas de distanciation, de
vice si l'on veut entre son désir et lui.
Donc
oui il est vrai qu'entre son désir et l’Être point de différence.
C'est
bien parce je désir moralement, que le désir natif ou le désir en
cours dans la conscience collective, désir prémoral, ne peut me
satisfaire et donc m'enjoint a examiner ce désir natif avec lequel
je ne sens pas en osmose, au travers duquel j'éprouve un manque et
donc qui me fait éprouver une aliénation. Quand je suis être
moral, désir moral, et que je me trouve dans la conscience commune
prémorale il y a de façon constitutive une insatisfaction
fondamentale.
Alors
que lorsque l’Être désir prémoralement au sein de la conscience
commune prémoral son insatisfaction n'est que contingente. L'un à
besoin de sublimer, de transcender le cadre commun qui l'aliène,
l'autre globalement désire une meilleure place, une meilleure
représentativité au sein même du cadre
Mais
la notion ici nous invite à considérer également que :
si
une certaine pollution peut avoir sur l'abeille l'effet qu'elle ne
butine plus,
cela
ne signifie pas pour autant que cela est bien.
Que
cette cause extérieure, hétérogène soit favorable à l'abeille et
à l'ensemble. Ni bon pour l'abeille, ni bon pour l'ensemble.
aussi
dans une mesure semblable ce n'est pas parce que l’être désire
quelque chose que ce désir lui appartient, lui est propre.
la
réalité est que ces abeilles ne butinent plus à cause des agents
polluants,
mais
que c'est une réalité en désordre,
le
désir pour l’être fonctionne sur le même schème, certes il
désire cet objet aussi sur que l'abeille ne butine plus, mais cela
signifie que c'est une cause extérieure, hétérogène, réduisant
sa puissance d’Être, son expression qui l'entrave, une servitude.
Si
l'insecte doit suivre son instinct et non subir le desiderata humain,
de
la même manière l’Être devrait obéir à sa nature c'est à dire
à la raison et non se laisser gouverner pas des agents extérieures
et contingents, voilà sa finalité.
Mais
comme, à la différence de l'insecte ou du mammifère, (différence
de dégrée ou relative si vous voulez) l’Être à une
perfectibilité en son sein un poursoi et non un en soi, il est
imparfait et sa croissance le conduira, sans doute à la longue, sur
la voie de la raison.
Donc
on pourrait s'évertuer à expliquer par a + b à l’Être dont le
désir est prémoral que la cause de son désir, la source de son
désir est impure, le détourne de sa finalité, le dévoie, il ne
pourra l'entendre. Ou qu'il n'est pas en age de se montrer juste,
libre, et responsable et désirer d'une manière libre et
désintéressé, il ne pourra l'entendre.
On
pourrait dire à l’Être qu'il devrait œuvrer pour l’intérêt
général, que cela serait bon pour lui et pour l'ensemble qu'il
aille dans le sens de la raison, qu'il cesse de juger sur son
sensible, sur un désir collectif prémoral mais cela serait vain,
pourtant
on démontre, je crois, sans trop de difficulté, que désirer et
juger, car l'etre a opinion, depuis son sensible par exemple, ne peut
qu'engendrer injustice et désordre et au fond n’être favorable a
qui que ce soit mais ce n'est pas pour cela que l’Être va changer
sa façon de désirer. Parce que son désir s'appuie sur du sensible
globalement et non baser sur une incompréhension, une erreur sans ça
effectivement lui donner une connaissance et culture pourrait le
remettre dans le droit chemin, mais la connaissance culturelle est
inopérante à détourner l’Être de son jugement prémoral.
La
problématique en faite est donc a chercher au sein de notre
conscience commune, non dans le contenu de notre société mais dans
son contenant, son cadre en lui même, et pour résoudre cette
problématique il n y a pour ainsi dire que le temps, l'évolution
qui peut faire son œuvre. L’Être devenu jugeur se devait, en
masse, de juger prémoralement d'abord, pour se donner le droit de
juger moralement un jour.
Élargissement
Il
ne faut pas croire que dans le désir moral, au sein de notre
conscience commune prémorale, l’être commence par penser
droitement :
La
réponse aux préjugés ce n'est pas de juger mais de conserver un
jugement en suspension d'abord. Dépourvu de préjugés, par cette
absence, l’Être découvre une inconnue, et cette inconnue aiguise
son désir pour découvrir l'autre dont il ne préjuge pas. Le
singularisation, le sensualisme précède la raison, est un travail
préparatoire à la raison.
Donc
là réponse au jugement prémoral c'est le jugement moral passant
par la curiosité désintéressée.
C'est
ce qui nous poussera prochainement à distinguer depuis la sphère
familiale l'amour désintéressé et l'amour intéressé.
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