PARTIE IV : PRISE DE CONSCIENCE DE L'INCONSCIENCE COLLECTIVE

Prendre conscience de l'inconscience collective au travers un désir libre de tous préjugés, au travers de la curiosité saine que j'ai pour l'autre. L'autre n'est pas disponible en tant qu'autre singulier. Il a des considérations d'une autre nature qui sont liées à son appartenance à l'inconscience collective. Avancer dans la connaissance de moi même ne se délègue pas : Imaginer, se projeter, fantasmer, réfléchir depuis les contenus issus de mon expérience empirique par le biais d'un regard libre de tous préjugés. (Connaissance de soi) I EN TANT QU'ÊTRE SINGULIER JE N'AI PAS PRÉJUGÉ DE QUI JE SUIS, JE SUIS DANS LA JUSTE IGNORANCE DE MOI MÊME. II LA CONNAISSANCE DE CELUI QUE JE SUIS SINGULIÈREMENT, CONNAISSANCE SINGULIÈRE DE SOI , S'OBTIENT AU TRAVERS DE L'EXPÉRIENCE EMPIRIQUE DEPUIS UN REGARD DÉFAIT DE TOUS PRÉJUGÉS. C'est bien parce que je n'ai pas préjugé de celui que je suis que j'ai le désir f

A QUI APPARTIENT L'ENFANT ? 1. A L'INCONNU


On va voir dans cet article, brièvement, ce que permet positivement la suspension de jugement. (brièvement car ce sera le sujet central du prochain dossier ES).


Le jugement suspendu pousse l’enfant à se faire sensualiste. A découvrir, observer et enregistrer ce monde sensible qui s'offre à lui. L'enfant est alors globalement avide de ce qui se présente à ses sens.

En effet quand l'enfant est encore libre de tous préjugés, le monde qui l'entoure est pour lui une inconnue, un mystère et ce mystère est vecteur de curiosité, une curiosité naturelle et désintéressée. Alors que pour l'enfant qui préjuge de la réalité, qui se contente de l'apparence, cette inconnue lui est voilée.
L'enfant qui demeure pour lui même un inconnu comme de juste et qui accepte cette réalité, va naturellement avoir le besoin, le désir de se chercher et se chercher à travers l'autre. Car c'est à travers l'observation des autres, observation innocente, qu'il va pouvoir progressivement prendre conscience de lui même.

« I see your face before me » 

Et ainsi résoudre cette inconnue, prendre conscience de lui même et de l'inconscient collectif. Car aussi petit que soit le monde empirique d'un être par rapport à la totalité, il n'est pas moins vrai que son microcosme se trouve être représentatif de la conscience commune qui le contient. La source de notre conscience commune inonde l'ensemble. Les contenus sont dépendants du cadre contenant. 

 

Dans la salle de classe, au milieu des enfants de son âge, l'enfant au jugement suspendu, observe les autres, il entend, il voit... il enregistre des contenus depuis un regard désintéressé.

Une fois sous la sphère familiale, dans une pièce qu'on appellera sa chambre il revient sur ce qu'il a pu percevoir et qui a été plus particulièrement source d'impressions.

La solitude spatiale joue un rôle fondamental car en solitude l'enfant est libéré du regard de l'autre, il en est loisible. Quand on est curieux de l'autre difficile d'en faire abstraction, abstraction que facilite grandement la solitude spatiale. 

 

La solitude spatiale devient solitude active. 

Ce contenu va remonter naturellement à l'esprit de l’enfant, ce contenu devient alors une matière, une matière à imagination, à projection imaginative (c'est à dire anticiper un présent à venir et le faire de manière raisonnée) à fantasme, à réflexion.

L'enfant se réalise en transformant cette matière première issue de sa propre perception, de sa propre immersion dans le réel depuis un regard désintéressé.

Sa chambre devient alors tour à tour un labo, un atelier, un jardin intime. Un labo : Car il examine les caractéristiques de cette matière. Un atelier : Car cette matière est source d'inspiration, de transformation, de sublimation du réel. Un jardin intime : Car l’être y cultive son idiosyncrasie.

Par là également il remet de l'ordre dans ces présents passés, il relie les contenus entre eux.


Le processus du retour sur cette expérience empirique, fait que cette expérience devient une connaissance toute particulière et sans équivalent pour l'enfant. Connaissance particulière car elle est celle issue de sa propre expérience, de ce qu'il a entendu ou vu directement sans intermédiaire. Particulière également car elle provient d'un désir innocent.

 

L'enfant moral n'a pas le désir de se divertir de lui même, de se pencher exagérément sur des contenus qui ne dépendent pas de lui. C'est en soi déjà une résistance car il n'a pas le désir de se laisser fourvoyer. 

Sa plus grande source de contentement, de plaisir lui vient de ce présent, de cette transformation du sensible en intelligible. C'est là son régime sensuelle et spirituelle et pour le dire trivialement : « C'est de la bonne »  c'est ainsi qu'il va nourrir ses aspirations.


L'observation donne une matière première noble et substantielle si et seulement si cette observation c'est faite depuis un désir désintéressé, un regard antique et non depuis un regard utilitaire.

le fait que la suspension de jugement n'est plus change la nature même du désir de l'enfant. « Je vois comme je désire »

Sa réflexion va se mettre au service de cet intéressement. Il ne réfléchit plus ce présent perçu comme l'enfant moral pour se réaliser, pour se découvrir en tant que corps et esprit mais à des fins extérieures. Ce n'est plus l'amour de soi qu'il va cultiver mais l'amour propre entre autres.  



A qui appartient l'enfant ? 2. A la société 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PARTIE I : JE SUIS UN ÊTRE SINGULIER, UNIQUE.

PARTIE II : LE RAPPORT AVEC L'AUTRE, AVEC MOI MÊME AINSI QU'AVEC MON ENVIRONNEMENT.

A QUI APPARTIENT L'ENFANT ? 7. A L'AMOUR PARENTAL DÉSINTÉRESSÉ, UN AMOUR SANS ÉQUIVALENT.